Appréciation sur le MANUEL DE TRANSITION, de Rob HOPKINS

MANUEL DE TRANSITION
De la dépendance au pétrole à la résilience locale
Rob Hopkins – Préface de Serge Mongeau – En partenariat avec l’association S!lence
Le fameux Manuel de Transition est enfin disponible en Français. Ce guide méthodologique, aux grandes qualités pédagogiques, enthousiasme tous ceux qui veulent prendre leur vie en mains et construire le changement, ici et maintenant, à commencer par les Créatifs Culturels.
Danielle Grunberg, « ambassadrice » en France du mouvement Ville en Transition et membre active de A Greener Hawick (Ecosse), ville en Transition depuis 2009,  était à Marjolaine le 12 novembre. Son intervention tonique à la table ronde animée par Thierry Brun, journaliste à Politis, a séduit le public présent.
Le livre est diffusé en France par la revue Silence ! en partenariat avec les éditions Écosociété basées au Québec.
Il est également disponible aux éditions Yves Michel qui apportent leur soutien à l’éditeur et au mouvement.
En effet, nous y voyons un prolongement évident à nos propres activités.  Rob Hopkins, fondateur du mouvement de Transition conseille d’ailleurs dans ce Manuel plusieurs ouvrages fondamentaux d’auteurs que nous avons publié ces dernières années :
–        Ecopsychologie pratique et rituels pour la Terre, de Joanna Macy, éd. Le Souffle d’Or
–        Quand les multinationales gouvernent le monde, de David Korten, éd. Yves Michel
–        L’émergence des Créatifs Culturels, de Paul Ray et Sherry Anderson, éd. Yves Michel
Vous trouverez dans le Manuel de Transition un esprit comparable à ce qui anime nos recherches de propositions concrètes, alliant conscience individuelle et intelligence collective, et visant à proposer des pistes d’actions concrètes pour la société civile.
Vidéo « In Transition 1.0 », avec sous-titres en français : https://www.vimeo.com/16000409

Présentation :

Que seraient nos sociétés sans pétrole ? Plus d’ordinateurs, plus de nourriture des quatre coins du monde, plus de voitures ni d’avions, plus de plastique… Nous devrions rapidement réapprendre à produire un nombre incalculable de choses pour assurer notre survie. Mais serions-nous capables d’une telle autonomie ?
Or, dans un avenir très proche, c’est bel et bien à scénario que nous serons confrontés. En effet, les changements climatiques et le pic pétrolier (la fin d’un pétrole abondant et peu cher) sont deux des grands défis de l’humanité au XXIe siècle. La conjonction avec la crise financière actuelle éclaire parfaitement les limites du modèle économique basé sur le mythe de la croissance à l’infini, croissance qui dépend de l’énergie.
La fin de l’abondance énergétique, qui marque la sortie du paradigme industriel moderne, et génèrera d’importantes turbulences sociales, exige un changement draconien de nos habitudes de vie, à commencer par la sortie de nos dépendances. Il y a nécessité d’engager une Transition énergétique, économique, sociale, afin de mettre fin à notre vulnérabilité collective.
Puisque les gouvernements n’ouvrent pas la voie, refusent de prendre les mesures qui s’imposent, et que les hypothétiques accords internationaux s’enlisent (après le fiasco de Copenhague, reprise des négociations sur le changement climatique du 29 novembre au 10 décembre 2010 à Cancún, Mexique), c’est à nous, citoyens, qu’il revient de prendre concrètement l’initiative.
Le Manuel de Transition est justement consacré aux solutions qui permettent de construire dès maintenant des communautés « résilientes », capables de surmonter les chocs à venir. Ouvrage fondateur, outil précurseur et inspirant, il présente en détail des outils et pratiques de changement nécessaires pour préparer proactivement l’avenir à l’échelle locale.
La Transition, ce n’est pas se protéger ou se replier sur soi, mais évoluer, accompagner le changement, et y voir l’opportunité d’inventer une vie meilleure en tenant compte des réalités et des contraintes spécifiques dans les territoires concernés. Une approche lucide, pragmatique, conviviale et résolument optimiste.
L’auteur, Rob Hopkins, enseigne la permaculture. Il a lancé en 2006 l’initiative Transition Town Totnes (Devon) qui eut un extraordinaire succès et fut spontanément reprise par d’autres groupes de citoyens au Royaume-Uni. C’était le début du mouvement de Transition.
Rob Hopkins et ses collaborateurs ont puisé dans les meilleures expériences de groupes existants pour élaborer une méthode. Celle-ci inclut notamment : les principes de la permaculture, la redécouverte des capacités de chacun, la réhabilitation du système-D et des savoirs anciens, le sens de la communauté et la joie du vivre ensemble. Elle aide les citoyens à se rassembler pour agir, ici et maintenant.
Le mouvement essaime rapidement dans le monde. Il semble répondre à un besoin réel, et par ailleurs, il s’inscrit dans une mouvance mise en oeuvre par divers mouvements comme la simplicité volontaire, la décroissance, la consommation responsable, l’agriculture biologique, le Slow Food et les Citta Slow, la relocalisation des achats, les monnaies complémentaires, etc.
Le mouvement s’est déployé en premier lieu dans les pays anglophones où de nombreuses Initiatives ont démarré leur processus de Transition dans un climat d’enthousiasme.
A l’heure actuelle, il y a plus de 250 Initiatives de Transition officielles, et des milliers de projets en gestation, dans une quinzaine de pays, réunies dans le réseau de Transition. Des projets d’Initiatives s’organisent à l’heure actuelle dans des communautés francophones, en Amérique du Nord et en Europe.
En France, il existe une dizaine de groupes Territoires en Transition, le principal se situant dans le Trièves (Alpes), impulsé par Jeremy Light, qui est originaire de Totnes. Il semble que ce soit en premier lieu l’état d’esprit et l’aspect novateur de la méthodologie, qui séduisent avant tout.
Concrètement, se déclarer “en Transition”, c’est créer un collectif dans sa ville ou dans son quartier autour de tous des principes énoncés dans le Manuel.
Planter des arbres fruitiers, réapprendre à la population à cultiver un potager, développer la résilience, réorganiser la production énergétique, développer le transport actif, réapprendre les savoir-faire que nous avons oubliés, telles sont, entre autres, les nombreuses actions concrètes que les citoyens peuvent réaliser au sein de leur village, leur ville, ou leur quartier…
Alors, on commence quand ?
Christine GATINEAU

Pas de réponses

  1. Willaert Yves dit :

    Chère Madame Gatineau,
    Cher Monsieur Michel,
    Vive la Transition, dans les Bouches du Rhône plein de territoires s'y mettent.
    Des initiatives de permaculture, de ressourceries, de monnaies locales complémentaires, d'écoconstructions.
    Par exemple transitionprovence.wordpress.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *