SORTIR DE LA CRISE ALIMENTAIRE texte de réflexion

Nouveau texte de réflexion du collectif GRAIN www.grain.org/nfg/?id=578 lequel a entre autres beaucoup travaillé sur la grippe aviaire et ses dessous économiques.
Mai 2008
Ce texte est une prépublication de l’éditorial sur la crise alimentaire de Seedling (juillet 2008). Nous avons décidé de le diffuser maintenant en soutien aux mobilisations des mouvements sociaux à l’occasion de Conférence de haut niveau de la FAO sur la sécurité alimentaire mondiale qui se tient du 3 au 5 juin à Rome.
Si les commentaires ont été nombreux sur les émeutes qui ont éclaté un peu partout dans le monde du fait de la crise alimentaire mondiale, peu d’attention a été accordée aux mesures à prendre dans l’immédiat. La solution passe par une réduction radicale du pouvoir des institutions financières et des agences de développement internationales de façon à ce que les petits agriculteurs, qui assurent encore la production de la plus grande partie des denrées alimentaires consommées dans le monde, puissent définir les politiques agricoles.Il faut pour cela s’attaquer à trois domaines étroitement liés : l’accès à la terre, les marchés et le mode de production agricole lui-même.
En mars 2008, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et d’autres agences internationales ont commencé à parler ouvertement de crise alimentaire mondiale. Comme souvent dans de telles crises, ces organisations arrivaient un peu en tard. Les prix alimentaires, tout particulièrement ceux des céréales mais aussi ceux des produits laitiers et de la viande, ont connu une augmentation constante en 2007, sans commune mesure avec celle des revenus des populations. Les gens s’en étaient sortis en changeant leurs habitudes alimentaires, y compris en réduisant les repas, et sont allés dans la rue pour réclamer des mesures gouvernementales. Début 2008, les prix des céréales connaissaient une nouvelle fièvre est des émeutes ont éclaté dans près de 40 pays, instillant un sentiment de peur chez les élites politiques mondiales.
Quelques mois se sont maintenant écoulés depuis que la crise alimentaire mondiale s’est imposée sur l’agenda international. Les causes du problème ont été identifiées et plus ou moins comprises.[1] Pourtant la crise alimentaire continue de se développer. Les prix continuent de grimper, une véritable classe de « nouveaux pauvres » est apparue, les gouvernements se démènent pour trouver ou gérer des approvisionnements en céréales, et la survenue d’un autre échec de grande ampleur pourrait entraîner une crise mondiale réellement dramatique.
Chacun admet que quelque chose doit être fait mais il y a un désaccord profond sur ce que cela implique. Les gourous des politiques de la Banque mondiale, de l’Organisation mondiale du commerce et du Fonds monétaire international, les conseils d’administration des grandes sociétés et, en fait, la plupart des gouvernements et de leurs équipes de conseillers veulent continuer de nous entraîner dans le sens de l’industrialisation de l’agriculture et de la libéralisation du commerce et des investissements, même si cette recette promet des lendemains très semblables à aujourd’hui. Les mouvements sociaux ou autres qui se sont battus contre les injustices du modèle capitaliste d’aujourd’hui voient les choses différemment. Pour eux, il est maintenant temps de rompre avec le passé, de se mobiliser autour d’une vision nouvelle et créative qui ne se contentera pas d’apporter des remèdes à court terme, mais introduira aussi le changement profond qui nous permettra effectivement de sortir de cette crise alimentaire et, d’ailleurs, de l’interminable série de crises (changement climatique, destruction environnementale, pauvreté, conflits pour les terres et les ressources en eau, migration, etc.) générée par la mondialisation néolibérale.
UNE TRANSFORMATION RADICALE EST NECESSAIRE
Beaucoup de gens commencent à devenir conscients du fait qu’aucune solution n’est possible si nous ne nous engageons pas dans un réel changement au niveau du pouvoir. Pour nous sortir de là, il n’est pas possible de faire confiance aux politiciens, aux scientifiques et aux investisseurs qui nous ont entraîné dans le chaos actuel. Ils ont créé un vide profond à un double niveau : une absence de politique et un simulacre de marché. Le vide politique est palpable. Plutôt que de développer de brillantes idées pour bâtir un système alimentaire plus durable et plus équitable, ceux qui sont au pouvoir ne semblent capables que de réponses réflexes qui se résument à persévérer dans la même direction : plus de libéralisation du commerce, plus d’engrais, plus d’OGM et plus d’endettement pour rendre possible tout cela. La simple idée de, par exemple, redéfinir les règles du système financier ou de prendre des mesures contre les spéculateurs, est taboue. Même les politiques d’autosuffisance alimentaire en cours d’adoption dans certains pays en développement, une très bonne idée en elles-mêmes, ne font souvent que renouveler l’échec des stratégies de la Révolution verte.
Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que les élites des milieux de la politique et des affaires ne veulent pas voir en face le fait que la confiance dans le marché a été ébranlée, que ce soit au niveau des petits propriétaires de la classe ouvrière aux États-Unis ou des mères de famille thaïlandaises qui s’entassent dans les files d’attente pour pouvoir acheter du riz.
Les agriculteurs thaïlandais sont abasourdis. L’année dernière, ils obtenaient 10 000 bahts (308 dollars US) par tonne de riz livrée à l’usine. Aujourd’hui ils sont payés 9 600 bahts (296 dollars US), alors que le prix du riz a triplé pour les consommateurs ! [2] Le dollar américain (qui sert encore de devise mondiale pour le commerce des denrées alimentaires) a plongé, tandis que le prix du pétrole (dont dépend la production alimentaire industrielle) a crevé tous les plafonds. En conséquence, les gouvernements ont commencé à retirer les produits alimentaires du marché parce qu’ils ne font tout simplement plus confiance à la manière dont sa valeur est fixée. Le gouvernement de Malaisie, par exemple, a annoncé qu’il allait troquer de façon bilatérale de l’huile de palme contre du riz avec tout pays prêt à accepter cet échange, et plusieurs autres pays ont interdit l’exportation des denrées alimentaires. [3]
Dans ce climat de faillite des idées et des systèmes, il n’y a pas d’autre manière crédible d’avancer que de tout reconstruire de fond en comble. Ce qui veut dire qu’il faut complètement renverser la perspective : les petits agriculteurs, qui assurent encore la plupart de la production alimentaire, doivent pouvoir définir les politiques agricoles à la place de l’OMC, du FMI, de la Banque mondiale et des gouvernements. Les organisations paysannes et leurs alliés ont des idées claires et viables sur la façon d’organiser la production et les services, et de gérer les marchés et même le commerce régional et international. Même chose pour les syndicats ouvriers et les populations urbaines pauvres qui ont un rôle important à jouer dans la définition des politiques alimentaires. De nombreux groupes, comme l’Union nationale des fermiers au Canada, la Confédération paysanne en France, ROPPA en Afrique de l’Ouest, Monlar au Sri Lanka et le Mouvement des sans-terre au Brésil, ont lancé des appels pressants à une refonte des politiques et des marchés agricoles. Des organisations internationales, comme Via Campesina et l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, sont également prêtes à jouer un rôle.
LES DOSSIERS URGENTS
Pour nous sortir de la crise alimentaire il faut s’attaquer à trois domaines étroitement liés : l’accès à la terre, les marchés et le mode de production agricole lui-même.
L’accès à la terre des paysans est clairement une question centrale. Avec la flambée des prix des matières premières et le nouveau marché des agrocarburants, la spéculation foncière et l’accaparement des terres prennent des dimensions épouvantables. Dans de nombreuses régions du monde, des gouvernements et des grandes entreprises mettent en place des plantations agricoles et évincent du même coup les paysans et la production alimentaire locale. En fait, le modèle d’une agriculture tournée vers les exportations et dépendante des importations, à la racine de la crise d’aujourd’hui, passe à la vitesse supérieure et détruit les systèmes de production agricole dont nous avons justement besoin pour sortir du dilemme actuel.
La situation devient encore plus critique avec un processus d’accaparement des terres qui se mondialise et s’officialise. Selon certaines sources, le Japon a acheté 12 millions d’hectares de terres en Asie du Sud-est, en Chine et en Amérique du Sud pour produire des denrées alimentaires à exporter au Japon, ce qui signifierait que les terres arables du Japon à l’étranger seraient trois fois plus vastes que celles de son territoire national ! [4] Le gouvernement libyen a loué 200 000 hectares de terres agricoles en Ukraine pour couvrir ses propres besoins d’importations alimentaires, et les Émirats arabes unis achètent de grands domaines fonciers au Pakistan avec le soutien d’Islamabad. [5] L’année dernière, le gouvernement philippin a signé une série d’accords avec Pékin pour permettre à des sociétés chinoises de louer des terres pour la production de riz et de maïs destinés à la Chine, ce qui a déclenché un immense tollé dans le pays, chez les organisations paysannes philippines et jusqu’à l’Église catholique. Des sociétés chinoises ont aussi acquis des droits sur des terres agricoles productives dans toute l’Afrique et dans d’autres régions du monde. Le gouvernement de Pékin est sur le point de faire de l’achat des terres à l’étranger, pour une production agricole à destination de la Chine, une politique centrale et officielle. [6]
La question de la terre a, bien sûr, toujours joué un rôle capital dans les demandes des mouvements sociaux, particulièrement des paysans, des pêcheurs, des travailleurs ruraux et des populations autochtones. La réforme agraire figure au premier rang des problèmes à traiter d’urgence pour donner aux populations le pouvoir d’assurer l’alimentation de leurs communautés et mettre fin au fléau croissant de la pauvreté urbaine et à l’explosion des bidonvilles, qui joue un rôle si crucial dans cette crise alimentaire. Il est grand temps que les propositions des organisations paysannes soient prises au sérieux et mises en application.
Il y a un autre grand problème qui doit absolument être traité : que faire du marché ? Depuis des décennies, la libéralisation néolibérale des échanges et les politiques d’ajustement structurel ont été imposées aux pays pauvres par la Banque mondiale et le FMI. Ces prescriptions de politiques ont été renforcées par la mise en place de l’Organisation mondiale du commerce au milieu des années 1990 et, plus récemment, par une avalanche d’accords bilatéraux de libre échange et d’investissement. Avec une série d’autres mesures, ces accords ont entraîné le démantèlement impitoyable des droits de douane et des autres outils que les pays en développement avaient créés pour protéger la production agricole locale. Ces pays ont été obligés d’ouvrir leurs marchés aux multinationales de l’agro-alimentaire et aux exportations d’aliments subventionnés des pays riches. Au cours de ce processus, les terres fertiles qui servaient aux marchés locaux de produits alimentaires ont été détournées au profit de matières premières destinées au marché mondial ou de cultures de contre-saison et à haute valeur ajoutée pour les supermarchés occidentaux. De nombreux pays pauvres sont ainsi devenus des importateurs nets de denrées alimentaires.
Les profits spectaculaires que les poids lourds de l’industrie agro-alimentaire et les spéculateurs ont pu réaliser grâce au marché représentent l’un des aspects les plus obscènes de la crise alimentaire. Contrairement à l’impression donnée par certains médias, peu d’agriculteurs retirent un quelconque bénéfice des flambées des prix. Nous avons déjà cité l’exemple des fermiers thaïlandais qui retirent maintenant moins d’argent de leur riz alors que les consommateurs paient trois fois plus. Les agriculteurs du Honduras, un pays autrefois considéré comme le grenier de l’Amérique centrale, ne peuvent plus se permettre d’acheter des semences et des engrais puisque les prix de ces intrants se sont envolés. [7] En revanche, les grandes sociétés engrangent des profits records à tous les maillons de la chaîne alimentaire, depuis les engrais et les semences jusqu’au transport et au négoce agricole. Au début de l’année, GRAIN a donné des informations détaillées sur l’augmentation des profits des plus grandes entreprises d’agro-alimentaire et d’engrais en 2007. [8] Au premier trimestre 2008, alors que des populations souffraient déjà de la faim et se voyaient obligées de réduire encore les repas, ces entreprises annonçaient des profits encore plus spectaculaires. [9]
Une spéculation massive se développe dans le même temps. Selon un négociant en matières premières de premier plan, le montant des investissements spéculatifs dans les marchés à terme de produits de base est passé de 5 milliards de dollars US en 2000 à 175 milliards de dollars en 2007. [10] La moitié du blé actuellement négocié à la bourse des produits agricoles de Chicago est actuellement contrôlée par des fonds d’investissements. [11] À l’AFET (Agricultural Futures Exchange of Thailand), la spéculation sur le riz a, en l’espace d’une année, triplé le nombre moyen de contrats négociés quotidiennement à la bourse, et les fonds d’arbitrage (« hedge funds ») et autres spéculateurs représentent maintenant jusqu’à la moitié des contrats échangés chaque jour. [12] Toute cette activité spéculative des fonds de pension, fonds d’arbitrage ou autres acteurs du même type, cumulée à un passage de la négociation des matières premières agricoles sur des marchés formels à des transactions hors cote directes, alimente une croissance effrénée des cours. Une telle bulle est éminemment instable et ne peut aller que vers un éclatement, avec des résultats imprévisibles. À quelques exceptions près, les gouvernements et les agences internationales n’abordent pratiquement pas cet aspect de la crise alimentaire, sans même parler d’intervenir de façon concrète sur cette partie de l’équation.
En revanche, les syndicats ouvriers et les organisations d’agriculteurs ont clairement appelé à des réglementations et des contrôles effectifs, en particulier parce que les producteurs et les consommateurs sont les groupes les plus affectés par cette situation. Les appels des mouvements sociaux en faveur de la souveraineté alimentaire comprennent invariablement des propositions pour qu’une priorité soit accordée d’urgence aux marchés locaux et régionaux, et pour que des mesures soient prises pour réduire la domination des marchés internationaux et des grandes sociétés qui les contrôlent. Au nombre des autres mesures proposées figurent la suspension, voire la suppression de l’Accord de l’OMC sur l’agriculture, la taxation des grandes entreprises agro-alimentaires pour améliorer la répartition des ressources et la création de réserves stratégiques nationales. Ceci permettrait aux gouvernements de gérer l’approvisionnement de façon plus efficace, d’encourager la concurrence, d’empêcher la formation de monopoles, d’effectuer des enquêtes officielles sur la spéculation sur les marchés des matières premières agricoles et de prendre ensuite des mesures pour la contrer, etc. [13] Il existe de nombreuses possibilités si l’on veut vraiment changer les choses.
Il y a ensuite la question du mode de production agricole lui-même. La crise alimentaire a galvanisé les promoteurs de la vieille Révolution verte qui réclament encore plus de ces programmes imposés d’en haut, avec des semences, des engrais et des produits phytosanitaires. Puisque la principale raison pour laquelle la crise alimentaire touche tant de gens est que ces derniers ne peuvent pas payer les prix élevés d’aujourd’hui, la simple stimulation de la production ne va pas nécessairement résoudre quelque chose, tout spécialement si cela se traduit par une hausse des coûts de production. Les variétés à haut rendement des aliments de base, à propos desquelles le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), la FAO et la plupart des ministères de l’agriculture sont si enthousiastes, exigent plus d’engrais ou autres produits chimiques à base de pétrole, qui ont tous connu des hausses de prix énormes et qui dépassent en fait les moyens financiers de beaucoup d’agriculteurs. De toutes façons, les engrais chimiques sont l’une des principales sources de gaz à effet de serre d’origine agricole. Déverser encore plus de ces produits sur des sols déjà épuisés, comme le préconisent de nombreux partisans de la Révolution verte, ne ferait qu’enfoncer le monde dans un chaos climatique et aller un peu plus loin dans la destruction des sols.
Ici encore, il existe toute une palette de propositions et d’expériences concrètes pour aller dans le sens de modes d’exploitation agricole productifs, non basés sur le pétrole, et placés sous le contrôle des petits agriculteurs. Des études scientifiques ont montré que ces méthodes peuvent être plus productives que l’agriculture industrielle, et qu’elles sont plus durables. [14] S’ils bénéficient d’un soutien suffisant, ces systèmes de production locaux, basés sur les connaissances des populations autochtones, axés sur la préservation d’un sol sain et fertile, et organisés autour d’un large recours à la biodiversité disponible localement, nous montrent la voie pour sortir de la crise alimentaire. Pour aller dans ce sens, il faut arrêter de se fier aux experts de la Banque mondiale et de la CGIAR, et commencer plutôt à débattre au niveau des communautés locales. Il faudrait non seulement élaborer de nouvelles stratégies et collaborer avec différents acteurs, mais aussi mettre fin à la criminalisation de la diversité de façon à ce que les agriculteurs puissent accéder librement, mettre au point et échanger des semences et des expériences. Cela signifierait, de plus, que les gouvernements arrêtent de favoriser les grandes entreprises agro-alimentaires et les marchés à l’exportation, et commencent à protéger et à valoriser les compétences, les connaissances et les capacités de leurs propres populations.
LE MOMENT DE LA MOBILISATION
Il est clair que ceux d’entre nous qui n’appartiennent pas aux organismes gouvernementaux ou aux grandes entreprises doivent se regrouper comme jamais auparavant pour mettre en place de nouvelles solidarités et des fronts de mobilisation pour traiter les problèmes immédiats de la crise alimentaire et bâtir les solutions à long terme. Si nous ne travaillons pas ensemble en faveur d’un changement dans le pouvoir qui place au premier rang les besoins des populations pauvres des villes et des campagnes, nous nous retrouverons plus que jamais dans l’immobilisme habituel. La réorientation de nos agricultures et de nos systèmes d’alimentation pour les rendre plus justes, plus écologiques et plus efficaces pour nourrir les gens n’est pas une tâche facile mais nous avons certainement tous un rôle à jouer. Au lieu d’attendre l’arrivée de solutions toutes faites, nous devons créer maintenant ces meilleurs systèmes, collectivement.
1 – Voir, par exemple, la contribution de GRAIN, « Crise alimentaire : le commerce de la faim », Against the grain, avril 2008, https://www.grain.org/articles/?id=39
2 – « Chiang Rai farmers protest », The Nation, Bangkok, 15 mai 2008, https://nationmultimedia.com/breakingnews/read.php?newsid=30072877
3 – Leo Lewis, « Food crisis forces Malaysia into barter: palm oil for rice », The Times, Londres, 14 mai 2008, https://business.timesonline.co.uk/tol/business/industry_sectors/natural_resources/article3930237.ece. Environ un tiers du riz commercialisable au niveau mondial a déjà été retiré du marché. Voir « Nigeria: Food crisis, not just rice », Vanguard, Lagos, 14 mai 2008, https://allafrica.com/stories/200805140253.html
4 – « Food crisis looming over Korea », Chosun Ilbo, Séoul, 4 mars 2008, https://english.chosun.com/w21data/html/news/200803/200803040011.html
5 – « Food crisis turns banks into field hunters », Sabah, Turquie, 15 mai 2008, https://english.sabah.com.tr/A67FE5AE3F2C485087CC1023DEAF5C94.html. Simeon Kerr et Farhan Bokhari, « UAE investors buy Pakistan farmland », Financial Times, Londres, 11 mai 2008, https://www.ft.com/cms/s/0/c6536028-1f9b-11dd-9216-000077b07658.html
6 – Jamil Anderlini, « China eyes overseas land in food push », Financial Times, 8 mai 2008.
7 – Alison Fitzgerald, Jason Gale et Helen Murphy, « World Bank ‘destroyed basic grains’ in Honduras », Bloomberg, 14 mai 2008, https://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601086&sid=aGxiawAqP0.w
8 – GRAIN, « Crise alimentaire : le commerce de la faim », Against the grain, avril 2008, https://www.grain.org/articles/?id=39
9 – Voir par exemple, Geoffrey Lean, « Multinationals make billions in profit out of growing global food crisis », Independent on Sunday, Londres, 4 mai.
10 – Chiffres compilés par le courtier en matières premières Gresham Investment Management, cités par The Globe and Mail, Toronto, 25 avril 2008. Il s’agit de l’argent consacré par les grands fonds, non pas à l’achat ou à la vente des matières premières physiques, mais à la spéculation sur les variations des cours. Même de cette manière, ils aident à déterminer les prix, ils influencent donc les prix payés par ceux qui achètent les matières premières physiques.
11 – Ibid. et Paul Waldie, « Why grocery prices are set to soar », The Globe and Mail, 24 avril 2008.
12 – « Rice contract volume rises with speculators moving in », Bangkok Post, 7 mai 2008 : www.biothai.org/cgi-bin/content/news/show.pl?0693
13 – Voir entre autres, IUF, « Fuelling hunger », Genève, 28 avril 2008, https://www.iuf.org/cgi-bin/editorials/db.cgi?db=default&ww=1&uid=default&ID=579&view_records=1&en=1 ou National Family Farm Coalition, « Family farmers respond to the food crisis », The Nation, New York, 28 avril 2008, https://www.thenation.com/blogs/thebeat/316248
14 – Voir par exemple : https://www.farmingsolutions.org, https://www.grain.org/gd/, et https://www.sciencedaily.com/releases/2007/02/070218135635.htm
LECTURES COMPLEMENTAIRES
– Pour plus d’infos sur la crise alimentaire, lire: https://www.grain.org/go/crise-alimentaire
– FAO Conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale – https://www.fao.org/foodclimate/conference/fr/

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  1. PHILIPPE CAZA dit :

    Comment se fait-il que personne ne réclame fermement la cessation (l'interdiction) de la spéculation sur les denrées alimentaires, en commençant par la fermeture de la Bourse aux céréales de Chicago ?

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