Crise ? Mais quelle crise ? Quelles conséquences et quelle sortie ?

Regard sur la crise du coronavirus, ses parties prenantes, et les issues possibles.

Bonjour, j’ai rassemblé pour vous ci-dessous certains éléments factuels et de réflexion en une vaste synthèse; il s’agit plutôt des aspects politiques et économiques que sanitaire; vous pourrez approfondir tel ou tel aspect en cliquant sur les nombreux liens que j’ai inclus. Yves MICHEL

En préliminaire, j’exprime toute mon empathie et mon soutien aux nombreuses personnes qui souffrent de cette situation sanitaire : celles et ceux malades et/ou ayant perdu un proche, les personnels soignants si engagés malgré leurs faibles moyens, les personnes confiné.e.s dans un espace réduit, les parents en charge d’enfants d’âge scolaire, les nouveaux chômeurs, les responsables d’entreprises mises en danger, etc. Je me sens solidaire de toutes ces personnes, des médecins qui appliquent le serment d’Hippocrate pour sauver des vies, et j’apporte ci-dessous des éclairages sur la situation en France. Les ordonnances nous imposent le confinement, mais nous avons le droit de réfléchir et de poser des questions. Je suis très circonspect et j’essaie de croiser mes informations; je n’ai pas de vérité.

Je commence par une PARTIE LANCEMENT D’ALERTE, je poursuivrai par une partie RECONSTRUCTION.

LES CHIFFRES :Depuis janvier 2020 et cette pandémie, nous avons été abreuvés de chiffres; par exemple sur la létalité alors que l’absence de dépistage ne permettait pas de savoir le nombre de contaminés ! ; sur les scenarii pronostiquant de 300 000 à 500 000 morts en France ! Nous en sommes à 19 323 ce 19 avril… Le nombre de décès lui-même est douteux, quand on sait que la plupart d’entre eux sont attribués au coronavirus sans test, voire tout décès, comme une loi le permet en Espagne… Écoutez de nombreux médecins et épidémiologistes critiquer ces chiffres : décès avec le virus, mais pas à cause de lui, cf. une émission du 2 mars 2020 sur F.Inter avec Eric Caumes, chef de service des maladies infectieuses et tropicales de la Pitié-Salpêtrière.

Des questions fondamentales adviennent sur la surmortalité par rapport aux années précédentes et sur les chiffres : un article de Libération à fin mars, une vidéo d’Ebrard qui pose des questions essentielles et les étaye, chiffres à l’appui : celle-ci en particulier mérite bien d’être regardée ! Pas de surmortalité par rapport à la moyenne des années précédentes.

Un article remarquable d‘un médecin suisse, le Dr. Jean-Dominique MICHEL.

De nombreuses voix s’élèvent pour critiquer l’efficacité du confinement général; par exemple dans UP-Magazine info, le professeur Jean-François Toussaint, professeur de physiologie, médecin à Hôtel-Dieu et Directeur de l’IRMES scrute avec son équipe de statisticiens, depuis le tout début de l’épidémie, les avalanches de données qui lui arrivent du monde entier. Pour lui, le confinement généralisé serait inefficace et conduirait à des dégâts collatéraux immenses. Preuves à l’appui, Il préconise de sortir du confinement « aveugle » et de nous orienter vers un confinement « personnalisé » qui permettrait de faire repartir le pays avec le minimum de risques. Un autre article dans L’OBS le 16 avril. Pas de confinement en Suisse (20 mars). Le confinement pour tous, au lieu de seulement pour les personnes contaminées, n’est-elle pas une façon bien piètre de masquer sa gestion calamiteuse de la situation ?

“En guerre”, a martelé le président de la République : quelle guerre ? Les énormes cafouillages du gouvernement, relevés par Mediapart, ou Bastamag, via les-crises.fr : négligences, mensonges et désinvolture : les fautes du gouvernement français dans la gestion de la crise, nous mettent en doute. 600 médecins attaquent E.Philippe et A.Buzyn en justice. Le conseil scientifique sur lequel s’appuie le gouvernement est atteint de conflits d’intérêtsL’affaire des masques, révélée par Edwy Plenel, de Mediapart (15/04). Le gouvernement a renoncé pendant très longtemps à faire appel aux laboratoires vétérinaires qui auraient été une ressource efficace pour les tests, et à faire appel aux cliniques privées disponibles lesquelles ont même demandé à être réquisitionnées : pourquoi ? Dès le 16 mars, le directeur de l’OMS lançait l’appel : “Testez, testez, testez !” Quatre mois pour fabriquer des masques ? Bravo le gouvernement français,  !:)

Question : le système de santé français disposait-il des tests de dépistage, des masques de protection, dès le début de la crise sanitaire ? La réponse négative, résultat de la politique néolibérale en vigueur depuis des décennies, est-elle la seule justification de la stratégie calamiteuse que le gouvernement a imposée, semblable à celle de l’Italie, et très différente de celle de la Corée du Sud ?

Une énorme campagne de terreur a été assénée par le gouvernement, magnifiquement relayée par la plupart des médias (propriétés de qui ?), avec ces messages répétés de nombreuses fois par jour avec une voix intimidante; en résultat, de nombreuses personnes vivent terrorisées, sont en souffrance, en viennent à essayer d’éloigner du personnel médical de leur domicile et à dénoncer leurs voisins qui ne respecteraient pas à la lettre les consignes de confinement… Est-ce que le gouvernement français n’organise pas la panique ? voire le chaos… Lisez cet article de l’association Pièces et Main d’oeuvre, que j’apprécie bien : Le virus de la contrainte. Ecoutez Valérie BOUGAULT  souligner la mainmise de l’économique que le politique, et donc les arrière-plans de cette crise…

La PEUR est une émotion qui fait beaucoup baisser l’immunité.

ATTEINTE A NOS DROITS CIVIQUES : Je vous invite à observer ce qui se passe au sujet de la situation des droits de l’homme en Chine : des millions de caméras de surveillance avec reconnaissance faciale permettent de localiser tous les déplacements des citoyens ; ceux-ci ont un point vert ou rouge sur leur smartphone : désormais, les citoyens moins “zélés” se voient interdits de certains services, déplacements, etc. La France semble en suivre la voie, avec un flicage généralisé, y compris dans la nature : désormais, des drones survolent les rues, mais aussi les places de parkings dans la nature ! Si des voitures garées y sont repérées, des voitures de police ne tardent pas à arriver et à apposer une amende (exemple au-dessus de Chambéry). Or, l’Etat commande 651 drones de surveillance pour un coût de 3,5 millions d’euros HT (20 avril)… Comment s’appelle un tel système ?

Nos éditions ont publié des livres visionnaires, il y a plusieurs années; redécouvrez les (liens sous l’image) :

Camp planétaire : un danger bien réel L’Homme post-numérique  Explosion de la violence (L’) Emprise de l’image (L’) Être humain en système capitaliste ?

Le gouvernement français a infligé 260 000 amendes (Nouvel Obs) pour non respect du confinement, soit davantage que de masques ! Heu… confinement ? ou assignation en résidence surveillée ? Des avocats Toulousains se mobilisent et invitent à refuser de payer les amendes. Entre autres, la sortie du confinement doit être concertée avec les citoyens ! Lisez article dans Up Magazine.

La stratégie du choc, théorisée par la journaliste Naomi KLEIN, est bien d’actualité… Cet échange vidéo entre Jim Rickards et Bill Bonner qui date d’octobre 2017 est stupéfiante : sommes-nous indolents ?… Eh bien, le gouvernement français est un bon élève, il profite de ses mesures “d’état d’urgence sanitaire” pour faire passer des “couleuvres” :

Face à tant d’impréparation, de déclarations contradictoires, de mensonges, de conflits d’intérêt, d’agendas cachés de la part du gouvernement, comment lui faire confiance ? Or les conséquences du confinement de toute la population sont désastreuses ! Elles le sont :

  • socialement, par l’isolement forcé (l’assignation à résidence), source de détresse, de dépressions, de violence domestique; est apparu le nouveau concept de “distanciation sociale” : toujours moins de contact physique entre personnes, alors que c’est un besoin tellement essentiel;
  • sanitairement, par manque d’ensoleillement donc carence en vitamine D, si importante pour l’immunité, et par manque d’exercice physique;
  • et économiquement : cette fois encore, ce sont les petites entreprises qui vont être les plus impactées et disparaître en grand nombre… Pourquoi interdire les marchés de plein air tout en laissant les supermarchés ouverts ?

Ce qui semble se profiler à l’horizon est d’imposer à la population des traitements sélectionnés par le gouvernement, associé aux grands laboratoires pharmaceutiques, donc plus chers, voire des vaccinations obligatoires et conditionnelles au déconfinement ! C’est un risque immense car les producteurs de vaccins ne sont ni contrôlés ni responsables des effets secondaires. Dans cette perspective existe un acteur aux buts presque désintéressés :  Bill Gates; un documentaire enquête sur la fausse générosité de la fondation Gates (dépassez les 2,5 premières minutes, c’est un extrait de sa pub !); sa campagne de communication est une grande réussite : regardez sur un moteur de recherche ! Le danger du puçage généralisé par le projet ID2020.

Je n’irai pas sur le domaine des traitements de cette maladie; je ne suis pas un inconditionnel de la chloroquine, ni de l’allopathie, bien que ce traitement recèle sans aucun doute un bon potentiel. Je prône plutôt le renforcement de notre immunité par de l’ensoleillement, des huiles essentielles, un bon sommeil, hygiène de vie, etc. c’est à dire en gros la naturopathie. Les virus existent sur terre depuis 3 milliards d’années, et nous devons vivre avec; ce n’est certainement pas un virus l’ennemi.

D’autres risques immenses et proches sont devant nous : l’écroulement financier et bancaire (et sur ce point soyons vigilants sur leur but de supprimer le cash, cf. ce qui s’est passé en Grèce et à Chypre) et des pénuries alimentaires : on a besoin urgemment de préparer la résilience !

    Les citoyen.ne.s se laisseront-ils-elles confiner, endormir, traiter massivement comme du bétail ? Ou bien descendrons-nous un jour tous ensemble dans la rue pour mettre en cause ces mesures insincères ?

PARTIE RECONSTRUCTION

Pendant ce temps là, de nombreux.ses citoyen.ne.s développent des chaînes de solidarité très efficaces et réfléchissent en intelligence collective sur l’après-crise; je m’y joins de toutes mes forces, car il est vital de prendre un virage serré pour éviter de retomber dans les mêmes comportements d’exploitation et de surconsommation. Il est nécessaire qu’on se retrousse les manches, et  qu’on décentralise les décisions, donc qu’on remette en question le pouvoir centralisateur.

Un objectif prioritaire est de remplacer la peur par l’action, l’action éclairée, l’action sur soi-même par une démarche d’introversion, dans l’amour et la joie, l’équilibre féminin-masculin, et une action collective, en rejoignant des collectifs en accord avec nos valeurs.

Remettre en question le fonctionnement d’avant, c’est à dire le matérialisme-consumérisme, le système ultralibéral pillard et exploiteur (extractiviste); à la place, mettre en oeuvre au quotidien un mode de vie de “sobriété heureuse”, pour utiliser un mot de Pierre Rabhi.

Les propositions fleurissent, j’en souligne quelques unes :

  • 16 associations et syndicats lancent une pétition pour un Jour d’Après écologique, féministe et social ! À la suite de la tribune « Plus jamais ça, préparons le jour d’après », seize organisations lancent une pétition nationale pour défendre des mesures urgentes et de plus long terme, porteuses de profonds changements politiques. Cette pétition appelle les citoyen·ne·s, qui partagent le constat dressé d’urgence sociale et écologique et en ont assez des discours creux, à se mobiliser pour que le « Jour d’Après » soit construit ensemble, en rupture avec les politiques menées jusque-là. Les solutions existent, agissons ! Signons la pétition Plus jamais ça ! et faisons la connaître !

Je m’évertue à équilibrer la sensibilisation, les prises de conscience, le lancement d’alerte parfois, d’un côté, et des pistes d’action de l’autre; voici des livres que nous avons publiés, parmi d’autres (visitez notre blog) pour proposer des pistes : pour préparer la résilience, le relocalisation de notre industrie, des expériences en démocratie participative, un manuel pratique pour un habitat participatif, et trois romans visionnaires pour imaginer des façons possibles de réinventer un “vivre ensemble” après une grave crise : nous y sommes.

Face à l’effondrement, si j’étais maire ?    Vers une éco-industrie locale   Autre finance pour une autre agriculture (Une)   Cri du colibri (Le) Recycleurs (Les)    Bonnets jaunes et gilets rouges     Des énergies citoyennes    Les clés de l’habitat participatif

Il existe de nombreuses sources d’inspiration, un véritable foisonnement ; je relève encore Patrick Viveret ce 16 avril sur France Culture, le magazine YGGDRASIL, lequel traite à la fois d’effondrement et de résilience, Oui, une Europe agroécologique qui nourrit tous ses citoyens est possible,  ou ce que fait le mouvement Colibris.

Cette situation inédite appelle que nous saisissions notre pouvoir citoyen afin de nous diriger résolument et efficacement vers un mode de vie et de gouvernance écologique et plein d’humanité !

3 réponses

  1. edith coupeaux dit :

    Comment pouvons nous activer le renouveau ?? individuelement ? collectivement ! pour continuer dans le VIVANT MERCI de vos idees

  2. Tariant dit :

    Bravo Yves pour ce coup de gueule vivifiant et pour cette remarquable synthèse étayée. Réveillons nous. Eric Tariant

  3. Gilberte Wable dit :

    Oui, on entend : ne repartons pas comme avant ! Et on commence même à savoir vers quoi on veut aller. Ouf ! Tant mieux. Mais il manque encore le moyen concret d’y parvenir. Se retrousser les manches et bêcher un potager ? C’est bien, mais ça ne va pas loin… Signer des pétitions ? On en connaît l’inefficacité… Décentraliser les décisions ? Pas facile quand on n’a pas le pouvoir de décider… Descendre un jour tous dans la rue ? Surtout pas ! Groupé, on est la proie facile des lacrymos et LBD… Alors, faire confiance à celui qui dit avoir trouvé son chemin de Damas ? C’est des plus risqués… Attendre 2022 pour le remplacer ? Encore risqué… Reste un refus de reprendre le travail tant qu’on n’a pas obtenu une avancée sociale et écologique importante. Mais qui va poser le texte de cette avancée ? Qui va coordonner l’ensemble ?

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