Les OGM prouvés nocifs ! Nouvelle étude montre un risque de mortalité accru.

Nouvelle étude sur les OGM

«Générations Futures demande que de telles études sur rats pendant deux ans soient immédiatement rendues obligatoire au niveau européen, afin d’évaluer le risque de la consommation d’OGM pour l’Homme sur la vie entière, et non pas seulement sur un durée de quelques mois, comme cela est pratiqué actuellement » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Ce type d’étude est nécessaire pour protéger la santé humaine sur la vie entière et devrait d’ailleurs être utilisé pour évaluer tous les facteurs de risque, chimiques, nano matériaux, ondes…avant toute mise en marché » conclut-il.
CP190912_OGM Plus de détails dans le CP ci-contre.
L’étude risque de faire grand bruit. Alors que la polémique sur les OGM s’était tue, la très sérieuse revue américaine « Food and Chemical Toxicology », une référence en matière de toxicologie alimentaire, relance le débat en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen.

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Les chercheurs ont étudié secrètement pendant deux ans 200 rats nourris au maïs transgénique. Le verdict est sans appel.

« Les résultats sont alarmants »

« Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je n’avais pas imaginé l’ampleur », confie le professeur Séralini.
Même à faibles doses, les rats nourris pendant deux ans avec ce type de nourriture meurent plus jeunes et souffrent plus souvent de cancers que les autres. Tous les groupes de rats, qu’ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, l’herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d’herbicide présent dans les champs OGM, sont victimes d’une multitude de pathologies lourdes au treizième mois de l’expérience, rapporte le Nouvel Observateur qui publie en exclusivité cette étude ce mercredi. Des photos publiées avec l’étude montrent des rats femelles présentant des tumeurs mammaires plus grosses que des balles de ping-pong.
« Les résultats sont alarmants. On observe par exemple deux à trois fois plus de mortalité chez les femelles traitées. Il y a deux à trois fois plus de tumeurs chez les rats traités des deux sexes », a expliqué Gilles-Eric Seralini. Chez les mâles, ce sont le foie et les reins, qui sont atteints d’anomalies.
Des produits Monsanto
Pendant toute la période de l’étude, le maïs OGM NK603, traité dans certains cas avec l’herbicide Roundup, a été utilisé pour nourrir ces rats. Ces deux produits sont la propriété du groupe américain Monsanto, principaux producteurs de semences génétiquement modifiées. Il est depuis toujours accusé de vendre des produits nocifs pour la santé et l’écosystème et de falsifier les résultats d’enquêtes scientifiques. Des accusations portées entre autres par un ancien directeur de filiale de la firme.
« Pour la première fois au monde, un OGM et un pesticide ont été évalués pour leur impact sur la santé plus longuement que les agences sanitaires, les gouvernements et les industriels ne l’ont jamais fait », a affirmé le professeur Seralini. Selon lui, le NK603 n’a jusqu’alors été testé que sur une période de trois mois, une période trop courte pour détecter l’apparition des tumeurs. Quelques OGM ont déjà été testés à trois ans, mais jamais avec des analyses aussi approfondies.
C’est la première fois, selon lui, que le Roundup est testé sur le long terme. Jusqu’à présent, seul le principe actif du Roundup sans ses adjuvants avait été testé plus de six mois. « Ce sont les meilleurs tests qu’on peut avoir avant d’aller tester chez l’homme », a dit le chercheur.
Une étude faite dans le plus grand secret

Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité, rapporte le Nouvel Observateur. Ils ont crypté leurs mails, se sont interdit toute conversation téléphonique et ont même camouflé leur étude par une autre tant ils craignaient que les multinationales de la semence s’en mêlent.
Le récit de l’opération démontre également la difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total.
Le groupe Auchan et Carrefour participent au financement
Selon le Nouvel Observateur, les groupes Auchan et Carrefour se sont réunis pour l’occasion en association. Depuis l’affaire de la vache folle, la grande distribution serait frileuse d’un nouveau scandale alimentaire. A tel point que c’est Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, qui a débloqué les premiers financements. La Fondation suisse Charles Léopold Mayer, qui encourage les progrès de l’homme par la science, a également contribué au financement.
Des OGM dans notre assiette
En France, les OGM sont relativement peu présents dans les champs, mais omniprésents dans nos assiettes. On peut les retrouver directement dans certains produits, mais aussi indirectement dans de nombreux produits issus de l’élevage des animaux. Dans nos aliments quotidiens, les OGM se retrouvent sous la forme d’ingrédients et/ou d’additifs issus de plantes transgéniques, principalement soja, maïs ou colza. La réglementation impose que l’étiquetage signale ces produits lorsqu’il contiennent plus de 0,9% d’OGM.
La fondation Greenpeace a dressé une liste complète des aliments et des distributeurs chez qui l’on trouve le plus d’OGM :
Sans surprise, les produits biologiques sont garantis sans OGM, tandis que les produits bas de gamme à l’instar de « Marque Repère » et « Eco + » (E. Leclerc), « Bien Vu » (Système U), « Pouce » (Auchan) ou encore « Winny » (Cora), en sont les plus chargés.
Au niveau des aliments, tous les types sont touchés. On retrouve énormément d’OGM dans les produits laitiers comme les œufs ou le lait, mais en quantité bien plus importante dans le beurre, les fromages industriels, les yahourts/crèmes dessert et les glaces, où seules les biologiques en sont exemptes. Ils sont aussi très concentrés dans la viande et la charcuterie. Nettement moins dans le poisson. Les produits à base de céréales comme le pain, les céréales pour le petit déjeuner, ou les biscuits sont également concernés. Les aliments pour animaux de compagnie ne sont pas non plus épargnés.

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