Nucléaire: nous voulons avoir le choix ! Appel solennel

APPEL SOLENNEL

Le peuple japonais affronte actuellement une catastrophe sans précédent. Une catastrophe naturelle, avec des conséquences humaines, sanitaires et économiques. Et une catastrophe nucléaire majeure.
Trois réacteurs  nucléaires ont subi une série d’explosions, et connaissent actuellement de graves difficultés de refroidissement du cœur de chacun de ces réacteurs, partiellement en fusion. Une fusion totale des cœurs, voire une explosion avec une grande quantité de rejets radioactifs, n’est pas à exclure. La situation au Japon est d’ores et déjà alarmante et s’aggrave d’heure en heure. Des centaines de travailleurs japonais sacrifient actuellement leur vie pour tenter d’éviter que le pire ne se produise.Alors même que la catastrophe est en cours, des quantités massives de substances radioactives ont été libérées dans l’atmosphère et l’océan. Des taux de radioactivité plusieurs centaines de fois supérieurs à la normale sont déjà mesurés à plus de 100 km de la centrale de Fukushima. C’est une vaste région du Japon qui subit à l’heure actuelle une contamination radioactive. Malheureusement, il est à craindre que cette contamination ne se propage à tout le pays, voire au-delà.
Nous, associations, syndicats et partis politiques, exprimons toute notre solidarité au peuple et aux travailleurs du nucléaire japonais.
Cette situation alarmante nous rappelle que le nucléaire est une énergie qui n’est ni propre ni sûre et qu’il soumet les populations à des risques insensés. Plus encore lorsque les centrales sont vieillissantes : au Japon, le réacteur n°1 de Fukushima Daiichi devait être arrêté définitivement le mois dernier, mais la prolongation de son fonctionnement pendant 10 ans venait d’être décidée…
Cette nouvelle catastrophe nucléaire met à mal de façon définitive et indéniable le mythe de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires.

En France, la politique énergétique a toujours échappé au débat démocratique, et plus particulièrement le développement de la filière électronucléaire. Les décisions ont été prises au plus haut niveau de l’État, sans que les citoyens ne soient jamais consultés.

Est-il nécessaire d’attendre un nouvel accident nucléaire pour que les autorités françaises autorisent enfin un réel débat sur la question ?
Le Président Sarkozy a annoncé que la France devait tirer les conséquences de l’accident japonais. Nous le prenons aujourd’hui au pied de la lettre.

NUCLÉAIRE : NOUS VOULONS AVOIR LE CHOIX !

Nous, associations, syndicats et partis politiques, adressons solennellement ces demandes communes au gouvernement français :
un moratoire sur tous les projets en cours (EPR, ITER, Bure et centres de stockage des déchets nucléaires issus de la filière électronucléaire) tant que les citoyens n’auront pas été en mesure de se prononcer démocratiquement sur le recours au nucléaire
la fermeture immédiate de tous les réacteurs ayant atteint ou dépassé les 30 ans de fonctionnement
– un arrêt complet de tous les projets portés à l’étranger par l’industrie nucléaire française
Nous appelons tous les Français à se réapproprier cette question de société et à se réunir dans toutes les villes de France ce dimanche 20 mars 2011 à 15h.
Par ailleurs, nous appelons tous les citoyens, associations, partis politiques, syndicats, personnalités, … à rejoindre un GRAND RASSEMBLEMENT à Paris ce même jour, dimanche 20 mars 2011, à 15 h devant l’Assemblée Nationale*.
* Métro Assemblée nationale – Ligne 12.

Réseau Sortir du Nucléaire

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