Le glyphosate interdit par la France !

Yes !

combinenfant16Communiqué : FoodWatch, Générations Futures et Ligue contre le cancer

Paris, le 4 mars 2016. Alors que le sort du glyphosate (principal composant du Roundup) pour les quinze prochaines années se jouera à Bruxelles la semaine prochaine, la France vient de prendre officiellement position contre le renouvellement de l’autorisation du pesticide le plus controversé et le plus vendu au monde.

La ministre de l’Environnement Ségolène Royal a choisi ce vendredi le camp de la protection des citoyens contre celui des intérêts de l’industrie chimique : « En ce qui concerne le glyphosate, il faut vraiment que l’Union européenne et la Commission s’alignent sur la position la plus protectrice de l’environnement et de la santé. La France va pousser pour la position la plus offensive qui est la position de l’OMS ».
Le Centre international de recherche sur le Cancer, agence de l’Organisation mondiale de la santé, avait qualifié le pesticide en mars 2015 de « cancérogène probable ». L’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), minimisait, elle, les risques cancérogènes, les jugeant improbables.

La France, par la voix de Ségolène Royal, rejette ainsi la proposition de la Commission européenne qui souhaite renouveler pour 15 ans l’autorisation du glyphosate : « On dira non ».
foodwatch France, la Ligue contre le cancer et Générations Futures, qui ont lancé une pétition commune contre le glyphosate, saluent cette prise de position, qui va dans le sens du principe de précaution. Elle intervient alors qu’un comité d’experts des Etats membres dont l’issue sera décisive se réunira les 7 et 8 mars prochains.

Note aux rédactions :

Message précédent :

Catastrophe ! La Commission européenne est sur le point de renouveler l’autorisation du glyphosate pour une durée de 15 ans.

Cette substance, que l’on retrouve dans l’herbicide RoundUp de Monsanto, a pourtant été classée cancérogène “probable” par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2015. Classement que réfute en bloque l’Autorité européenne de la sécurité des aliments (AESA), affirmant qu’au contraire la substance ne serait probablement pas cancérogène.

Malentendu ? Cafouillage administratif ? Pas du tout… loin de là ! Il s’agit ici tout simplement d’un cas flagrant de prise de pouvoir des multinationales aux dépens de notre santé. En effet, la ré-autorisation proposée les 7 et 8 mars à Bruxelles, se base sur des évaluations fournies par la Glyphosate Task Force (GTF – groupe de travail sur le glyphosate), un consortium d’entreprise de l’agrochimie auquel appartient — avec d’autres géant de l’agrochimie — Monsanto. Quelle bonne surprise !

Dites aux gouvernements des pays membres de l’UE de voter contre le renouvellement de l’autorisation du glyphosate. Notre santé doit passer avant leurs profits !

Le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) avait classé le glyphosate comme cancérogène “probable” en mars 2015 suite à la réunion d’un comité de 17 experts scientifiques indépendants ayant étudié pendant plus d’un an 260 études menées aux États-Unis, en Suède et au Canada depuis 2001. En d’autres termes, une classification prise au sérieux et basée sur des données scientifiques solides.

Monsanto, qui accuse le CIRC d’avoir écarté de son évaluation les études commissionnées par les industriels de l’agrochimie, ne dit pas toute la vérité. Comme le rappel Kathryn Guyton, directrice de recherche au CIRC, les recherches menées par les industriels comme Monsanto n’ont jamais été publiées publiquement et n’ont donc pas pu être évaluées par les chercheurs indépendants.

Alors, aujourd’hui se pose une question très simple : pourquoi la Commission européenne et l’AESA refusent l’évaluation du CIRC concernant les dangers du glyphosate pour l’homme ? La réponse est simple : la Commission est à la botte du lobby du glyphosate et des industriels de l’agrochimie comme Monsanto.

Dites aux gouvernements des pays membres de l’UE de voter contre le renouvellement de l’autorisation du glyphosate. Notre santé doit passer avant leurs profits !

Une centaine d’experts réputés se sont levés contre l’évaluation de l’AESA qu’ils qualifient de “peu crédible” — du jamais vu ! Aussi, le gouvernement suédois prévoit de s’opposer à ce renouvellement alors que des voix s’élèvent contre le glyphosate au sein des gouvernements français et allemand. La pression monte à mesure que la contestation publique s’amplifie !

Le vote des 7 et 8 mars prochains sera déterminant. Ensemble, nous nous sommes déjà mobilisés contre Monsanto et ses pratiques antidémocratiques pour imposer les OGMs. Il est temps de dire aux gouvernements des pays membres de l’UE que nous exigeons que notre santé passe avant les profits de Monsanto et de l’industrie agrochimique.

Exigez que notre santé passe avant les profits de Monsanto et Cie. Dites aux gouvernements des pays membres de l’UE de voter contre le renouvellement de l’autorisation du glyphosate.


Plus d’information :

Glyphosate : la Commission européenne propose de renouveler son autorisation, France TV Info, le 25 février 2016.
Pesticides : la malédiction du soja, Envoyé Spécial, le 19 février 2016
Glyphosate et cancer : la décision de l’Agence européenne de suivre l’avis de Monsanto n’est pas crédible !, Les Amis de la Terre, novembre 2015.

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