Dites stop aux pesticides près des écoles et habitations !
“Je suis une maman inquiète. Alors que mes enfants marchent sur le trottoir pour aller à l’école, des tracteurs y épandent des pesticides qu’ils respirent à plein poumon, alors que les techniciens du tracteur, eux, portent des masques de protection.” Nombreux sont les parents comme Mme D. inquiets pour l’avenir de leurs enfants et leur santé, à cause de l’utilisation de pesticides à proximité des lieux de vie.
Nous avons une occasion unique de demander la mise en place de plans de protection réelle des riverains exposés aux pesticides : mardi prochain à l’Assemblée Nationale aura lieu le vote de la loi d’Avenir Agricole qui pourrait inclure ces mesures. (Signez la pétition!)
Générations Futures œuvre depuis des années pour dénoncer l’impact des pesticides sur la santé et l’environnement. Notre association a recueilli depuis près de 10 ans des centaines de témoignages de riverains, mais aussi de professionnels, victimes de ces substances nocives .
Comment tolérer pour ces populations qu’on impose des Zones non Traitées le long des cours d’eau mais qu’on ne le fasse pas pour protéger leurs enfants ? Qu’on recommande (voire oblige) les professionnels à porter des Equipements de protection individuelle du fait même du risque associé à l’exposition à ces pesticides, alors même que les riverains se retrouvent régulièrement « aspergés » entre mars et septembre par ces produits nocifs sans aucun moyen de protection ?
Nous n’avons eu de cesse d’alerter sur les dangers – sous évalués – représentés par ces pesticides pour les populations riveraines de zones pulvérisées. Pendant des années, les services en charge des questions des pesticides au sein du Ministère de l’agriculture, nous faisaient savoir que ces produits étant évalués, il n’y avait pas de raison de s’inquiéter, et donc d’instaurer des Zones non Traitées (ZNT) le long des lieux de vie… oui mais ça c’était avant, avant que :
- De nombreux professionnels (agriculteurs notamment) s’alarment du nombre croissant de malades dus à l’exposition aux pesticides (cf. association Phyto-victimes[1] et le combat de ML Bibeyran[2] ou encore l’affaire Triskalia et des salariés de l’agroalimentaire[3] ) ;
- Des milliers de médecins s’inquiètent des conséquences pour la santé de leur patient d’une exposition à ces substances conçues pour être nocives (cf. l’appel des médecins du Limousin [4]) ;
- Des scientifiques démontrent les risques que font courir ces pesticides aux personnes exposées (cf. les travaux de Ghislaine Bouvier[5], de Charles Sultan[6] ou encore le rapport de l’INSERM[7]) ;
- Des parents et riverains déplorent non-respect de la réglementation et des faiblesses des pouvoirs régaliens en la matière (cf. les actions d’Allassac ONGF[8] et du Collectif de parents Alerte pesticides[9] à Léognan) ;
- Des associations, au travers d’enquêtes, prouvent que de plus en plus de pesticides sont présents dans l’air et que les riverains de zones agricoles qui respirent ces pesticides sont contaminés par ces produits (Cf. la dernière enquête de l’ATMO PACA[10] sur la qualité de l’air ou encore les enquêtes EXPPERT et APAche de Générations Futures[11]) ;
- Des élus s’étonnent de la faiblesse des réglementations en matière de protection des populations (cf. le rapport du Sénat sur pesticides et santé[12]) ;
- Etc.
L’agriculture est un maillon essentiel et structurant de notre pays mais elle ne peut se concevoir au mépris de la protection de l’environnement et du respect de la santé. Les souffrances endurées par les personnes vivant dans des zones pulvérisées par des pesticides sont réelles. Des dizaines de personnes ont d’ailleurs transmis aux instances compétentes la preuve de ces souffrances. Il faut maintenant, après les avoir niées pendant des années, les prendre en compte et mettre en place des mesures qui demain protégeront ces populations, notamment les plus vulnérables.
Nous attendons donc de nos élus du courage pour ne pas céder face aux pressions auxquelles ils vont être soumis et qu’ils soutiennent l’amendement déposé dans le cadre de la loi d’Avenir Agricole lors de la 2ème lecture à l’Assemblée Nationale visant à mettre en place des Zones non Traitées le long des lieux de vie. L’absence de mesure risque d’envenimer des tensions dans les zones concernées, susceptibles de se transformer avec le temps en véritables zones de conflits à l’instar de ce qui se passe en Limousin et dans d’autres régions.
Pour la mise en place de zones sans pesticides à proximité des lieux de vie, signez la pétition et partagez là autour de vous.
>>> Signez et diffusez la pétition!
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