Pollution électro-magnétique(electrosmog) et changement climatique : un oubli majeur de la COP27

Pollution électro-magnétique(electrosmog) et changement climatique : un oubli majeur de la COP27

Un billet de Denis Bourgeois, auteur de Le monde de la 5G : la démocratie en péril (voir en bas de l’article).

La COP 27, Conférence des Parties Prenantes pour lutter contre le changement climatique s’est tenue en Novembre 2022 à Sharm El-Sheik en Egypte.

Pour l’occasion, des installations supplémentaires ont été érigées dans cette localité afin de permettre à tous les participants d’utiliser à volonté leur téléphone portable.

Anodin ? Pas vraiment. Cela illustre l’ignorance, voire le mépris, de nos dirigeants vis-à-vis d’un problème environnemental majeur : la pollution dues aux ondes électro-magnétiques artificielles émises par le système de télécommunications actuel.

Un appel a été lancé par Arthur Firstenberg, l’un des leaders les plus en pointe aux Etats-Unis dans la lutte contre cette pollution. Cet appel est reproduit ci-dessous.  Il constitue un bon résumé de l’impact de ces ondes sur le vivant.

Mais ce n’est pas tout. Il convient également de souligner l’impact des secteurs des télécommunications et du numérique, très étroitement associés, sur le sujet même de la COP 27 : l’empreinte carbone et la consommation énergétique.

Celles-ci proviennent de diverses sources. D’une part, la fabrication sans cesse renouvelée et la fin de vie de milliards d’appareils connectés (smartphones, tablettes, liseuses, ordinateurs…). Ceci passe notamment par l’extraction de nombreux métaux dits rares qui nécessitent de grandes quantités d’eau et d’énergie. D’autre part, la consommation électrique des installations et, en particulier, des centres de traitements (« data centers ») de plus en plus géants et nombreux pour stocker et utiliser une masse croissante de données collectées par des objets connectés de tous ordres.

Il est à souligner que l’impact du développement de la 5G sur ces questions (empreinte carbone, consommation d’électricité)  n’a pas été étudié par les décideurs avant son lancement, ni en France ni ailleurs. Un rapport commandé après coup par le Sénat français au Haut Conseil pour le Climat (Décembre 2020) est portant éloquent. On y lit que l’empreinte carbone comme la consommation d’électricité vont augmenter significativement du fait du déploiement de la 5G. « En conséquence, ces émissions et cette demande d’électricité supplémentaires pour le numérique impliqueront de réduire d’autant plus les émissions et la demande d’électricité des autres secteurs de l’économie » (page 6) (https://www.hautconseilclimat.fr/wp-content/uploads/2020/12/haut-conseil-pour-le-climat_rapport-5g.pdf). Ce rapport ne semble pas avoir infléchi d’un iota la politique gouvernementale et la France ne semble pas une exception en la matière, au vu de l’absence du sujet à l’agenda de la COP 27.

On se souvient également que la Conférence Citoyenne pour le Climat avait inclus dans sa liste de propositions un moratoire sur le déploiement de la 5G (Juin 2020); celle-ci n’a pas même fait l’objet d’examen.

Sur ce sujet, comme sur malheureusement bien d’autres, la tâche des associations et des lanceurs d’alerte est d’informer sur des réalités que cachent tant bien que mal les discours de dirigeants.

« Je n’entends pas ce que tu me dis, ce que tu fais crie trop fort »

 L’appel d’Arhur Firstenberg :

https://www.robindestoits.org/Lettre-ouverte-d-Arthur-Firstenberg-sur-les-communications-sans-fil-a-la-COP-27_a3198.html?preview=1

https://www.hautconseilclimat.fr/wp-content/uploads/2020/12/haut-conseil-pour-le-climat_rapport-5g.pdf

Un billet de Denis Bourgeois, auteur de Le monde de la 5G : la démocratie en péril.

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