Davantage d’humanité…

A quoi nous identifions-nous ? A un métier ? A nos oeuvres ? A un rôle, social, familial ? A un héros(ïne) ? A une communauté ?
Parmi la liste que vous pouvez dresser, observez combien il y a de fonctions (contrôleur, vendeur, professeur,etc.). Ce n’est pas anodin, parce que rôles ou fonctions sont par nature définis par l’extérieur, et, sans une forte dimension d’Etre, entraînent des comportements mécaniques, standardisés, robotisés. Jusque dans nos relations, où l’on commence à comptabiliser en monnaie le temps passé ou le service rendu… La vie fout le camp.

Aussi, la vigilance sur ces glissements me semble de mise. N’oublions jamais que nous sommes des êtres humains; nous avons besoin d’émotions, de chaleur, de désirs, d’élan, d’accomplissement. Rien ne peut remplacer les bienfaits de la simple présence attentive. Face à la marchandisation de notre culture, à la froideur du monde technicisé, à des concepts vidés de leur sens par les publicitaires, mettons davantage d’humanité dans nos gestes quotidiens ! Ne nous limitons pas au « minimum syndical » face à quelqu’un qui a besoin de nos services ; ce serait une violence. Pour un peu d’argent et de confort à court terme, ne laissons pas s’éteindre la flamme de la relation authentique, du lien qui soutient, de l’estime des autres.
Je souligne ici deux auteurs parmi d’autres qui ont relevé superbement ce défi. Pour cela, leur témoignage et leurs propositions me semblent emblématiques :

– Paloma Chaumette pour sa persévérance de sage-femme à humaniser la grossesse et l’accouchement ;
– Alastair MacIntosh pour son talent et le courage d’avoir réveillé une population face à une multinationale et aux servages moyenâgeux, et d’avoir gagné ce combat.
Ils ont nourri leur démarche de beaucoup de cœur, et d’engagement.

Lorsque nous mettons davantage d’humanité, d’amour, dans nos gestes quotidiens, en les « habitant » plus densément, alors nous créons une différence, nous allons vers un monde où il fera bon vivre pour tous.
Yves MICHEL, éditeur

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