Non à une ligne à haute tension aérienne dans les Hautes-Alpes !

PETITION destinée à la Commission des Pétitions (Cion PETI) du Parlement européen contre le projet actuel de rénovation du réseau électrique en aérien de la Haute Durance porté par RTE, sans prise en compte des techniques modernes d’enfouissement : merci pour vos signatures.
Pétition à signerSauvons la vallée de la Haute Durance en danger

Dans la vallée de la Haute-Durance (Hautes-Alpes), l’entreprise publique Réseau de Transport d’Electricité (RTE), filiale d’EDF (Electricité de France), envisage de reconstruire intégralement le réseau Très haute tension (THT) et Haute tension (HT) par deux lignes électriques aériennes supplémentaires de 225 000 volts  dans le département des Hautes-Alpes et plusieurs lignes de 63.000 volts en aérien aux motifs que l’actuel ne correspondrait plus aux besoins.
Le projet traverse 10 communes du territoire de l’exceptionnel Parc National des Ecrins, l’un des dix parcs nationaux français et titulaire du diplôme européen s’inscrivant dans la politique emblématique des parcs nationaux dans le cadre d’une éthique de responsabilité et participant de la mise en œuvre de la charte constitutionnelle de l’environnement (LOI constitutionnelle n° 2005-205 du 1er mars 2005 relative à la Charte de l’environnement.
Le parc  a été créé pour la conservation de la faune composée d’espèces rares de  mammifères tels que chamois, bouquetins, hermines, lynx, loupd’oiseaux : aigle royal, gypaète barbu… de reptiles, de poissons et d’amphibiens, etc…,  (dont 206 espèces au total d’intérêt communautaire) , de la flore (1 800 espèces végétales, dont 168 considérées comme patrimoniales et 6 d’intérêt communautaire (34 habitats du réseau Natura 2000 désigné au titre de la directive « Oiseaux » et de la directive « Habitats »), des formations géologiques, du patrimoine culturel compris dans le cœur du parc (92.527 hectares et 178.854 en aire optimale d’adhésion) et la protection d’un patrimoine naturel et semi-naturel remarquable fragile (Zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (Z.N.I.E.F.F et paysager exceptionnel, dont les activités humaines se doivent d’être respectueuses (selon les définitions par arrêté ministériel en date du 23 février 2007 et la Charte du Parc).
La caractéristique de ce territoire alpin expliquent la présence de plus de la moitié des espèces botaniques recensées en France métropolitaine dont 201 protégés au niveau national  (notamment : Astragale d’Autriche, Avoine des Abruzzes, Epinard feuillé, Buplèvre des Alpes, Caméline à petits fruits, Campanule des Alpes), 436 protégés au niveau régional, 1923 inscrits sur une liste rouge régionale  et 85 inscrits dans la Convention BERNE, Convention Washington (notamment : Céphalanthère rouge, Orchis grenouille, Sabot de Vénus, famille des Orchis, Gentiane jaune) & Directive Habitat Annexe IV & Livre Rouge National & Protection(s) Nationale (notamment : Ancolie des Alpes, Arnica des montagnes, Génépi noir et laineux, Cotonéaster du Dauphiné)
 
Le projet implique la destruction de plus de 80 espèces protégées, dont certaines d’intérêt communautaire. Il aura pour conséquence la destruction de leurs habitats, en traversant des zones humides, sites Natura 2000, ZNIEFF, ZICO, dont certains classés habitats prioritaires. Malgré une opération de « greenwashing », l’impact sur la flore, les habitats constitués de lacs naturels, rivières alpines, landes sèches européennes et alpines ainsi que de fourrés mais aussi sur la faune du département est indéniable car le projet suppose le défrichement de 72 hectares de forêts.
En outre, les deux lignes de 225 000 volts qui vont monter jusqu’à 1 500 mètres d’altitude comportent des risques tel que glissements de terrain, éboulements, chute de blocs de pierre, crues torrentielles inhérents à la  fonte de la glace et de la neige et même avalanches.
Le projet prévoit donc la création de 90 kms de lignes à Très Haute Tension en aérien, en plein milieu forestier, pastoral et montagnard sur le balcon de la Durance, soit plus de 300 pylônes à double terne sur fondations, et une largeur déboisée pouvant atteindre les 100 m. De nouvelles pistes carrossables doivent être créées pour les travaux et l’entretien des lignes.
Le recours à l’énergie éolienne et aux parcs photovoltaïques n’étant pas adapté à la grande valeur paysagère du parc national des Écrins, il n’est pas concevable que des lignes à très haute tension le soient alors qu’elles remettent en cause la valeur paysagère et esthétique du territoire, axe prioritaire d’action du parc national des Ecrins et des collectivités territoriales, le maintien des formes traditionnelles d’occupation du sol et de construction et nuisent au tourisme qui représente 80% du PIB.
Pour toutes ces raisons, l’association – qui se bat contre le projet depuis des années – s’y oppose sans prise en compte des techniques modernes d’enfouissement, du respect de l’environnement et des populations, et de la sauvegarde du patrimoine haut alpin.

Danièle FAVARI
Juriste spécialisée en droit européen de l’environnement, diplomée de l’IAE d’Aix-en-Provence, Membre expert de la “Fabrique écologique”, Auteure de  “Europe-Etats-Unis, les enjeux de l’accord de libre-échange” aux Editions Yves Michel (diffuseur Dilisco, avril 2014) et de “Les vrais dangers du gaz de schiste” ainsi que d’articles dans la revue scientifique Nexus, Slate.fr, Politis,  blogueuse dans le Huffington Post.
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