Usine des "1 000 vaches": répression des paysans militants

L’usine des 1 000 vaches est ce projet fou d’élevage industriel en Picardie, contesté par les riverains et nombre d’ONG, dont la Confédération paysanne. Les recours en justice étant bafoués, des actions plus dures mais non-violentes sont entreprises. Votre soutien est requis. YM.

Après une action de démontage menée par la Confédération paysanne sur le site usine des 1000 vaches, 4 militants ont été interpellés et placés en garde a vue. Quelques heures plus tard, alors qu’il retournait à Abbeville pour les soutenir, le porte-parole de la Conf’, Laurent Pinatel, a été violemment interpellé en gare d’Amiens. C’est la 3ème fois qu’il est placé en garde à vue dans le combat contre ce projet destructeur. C’est deux poids, deux mesures : répression syndicale d’un coté, impunité de l’autre.

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Selon Politis “Ils avaient promis d’empêcher la première traite des « 1000 vaches » de la ferme-usine de l’industriel Michel Ramery, ils sont passés à l’action ce matin. Dès 8 heures, une cinquantaine d’agriculteurs et de militants de la Confédération paysanne ont débarqué à Drucat, dans la Somme, sur le site aux bâtiments en voie d’achèvement pour démonter la salle de traite, dimensionnée pour soutirer trois fois par jour le lait d’un millier de bêtes en batterie, enfermées là à demeure. Le prototype encore inédit en France d’un modèle agro-industriel intensif, destructeur d’emplois, dont le syndicat a fait un symbole de repoussoir. En septembre dernier, plusieurs dizaines de militants paysans avaient démonté des machines afin de ralentir les travaux. À Drucat, tension forte avec les ouvriers du site. Quatre militants paysans sont serrés, choisis un peu au hasard par les gendarmes.
Ce mercredi, il y avait pince-fesse et buffet à La Villette (Paris) pour le lancement de la quinzaine du « Printemps bio ». Vers 13 heures, un petit groupe de la Confédération paysanne, Son porte-parole, Laurent Pinatel, en tête, s’est invité pour « rendre » à Stéphane Le Foll les pièces prélevées sur « sa » salle de traite : les paysans l’interpellent depuis des mois pour qu’il prenne une position claire sur cette usine à lait. Le Foll refuse le « cadeau », expliquant que ce n’est pas le modèle agricole qu’il défend mais que la ferme-usine est en règle. Sollicitée, la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, elle aussi présente, a répondu aux paysans qu’elle était là « pour déguster ».
Les militants ont eux aussi dégusté, mais dans l’après-midi, de retour vers Abbeville pour soutenir leurs camarades en garde à vue. En gare d’Amiens, lors d’une correspondance, une dizaine de gendarmes les attendait. « Nous sommes convaincus que nous sommes sur écoute, commente Mickel Hiribarren, l’un des secrétaires nationaux du syndicat. Ils nous ont sauté dessus avec une grande brutalité, c’est très choquant. » Laurent Pinatel est embarqué pour une nouvelle garde à vue, comme ce fut le cas après l’action de septembre dernier. « Il y a une volonté évidente de nous intimider pour nous déstabiliser. La démesure des moyens est hallucinante… »
Les cinq gardés à vue des #1000vaches passent devant le proc’ ce vendredi matin. Rassemblement devant le tribunal d’Amiens à 9h !

Texte de la cyberaction proposé

Monsieur le Ministre,
Par la présente, je tiens à marquer mon soutien aux militants de la Confédération Paysanne interpellés et
mon opposition au modèle agricole que représente la “ferme des mille vaches.”
Je demande la libération des militants interpellés.
Veuillez croire, Monsieur le Ministre en ma détermination.

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