Créer un Groupe pour l’instauration d’un revenu d’existence ?

Pas de réponses

  1. Pierre Thomé dit :

    Avec les réponses de Frédéric Bosqué, en italiques:
    "Je suis beaucoup interrogé par ce que développe cet article à propos du revenu d'existence généralisé à tous et toutes pendant toute la vie.
    fbosque> oui, nous aussi… Thomas Paine, le proposait déjà en 1792 ! nous sommes nombreux à y réfléchir, de tous les camps politiques, de toutes les croyances, de toutes les conditions sociales …>
    1. ce revenu existe déjà pour certains et j'en bénéficie ! parce que retraité après 40 années de dur labeur ! Il est également assuré pour des personnes dans l'incapacité de travailler pour cause de maladie ou de handicap. Il est enfin temporairement accordé à des personnes privées d'emploi pour causes économiques : allocation chômage et RSA…
    fbosque>malheureusement, vous ne parlez pas ici de revenu d'existence mais dans le cas de retraite de revenu de transfert, dans le cs du chômage ou de la maladie, de revenu assuranciel et dans le cas du RSA d'un revenu de solidarité mais conditionné à un retour à l'emploi. Le revenue de base ou d'existence est un nouveau droit. C'est un revenu inconditionnel, versé à tous de la naissance à la mort sans condition. >
    2. généraliser le revenu d'existence nous fait entrer de fait dans le don, alors que nous sommes depuis des siècles dans une société de l'échange et du conflit quand cet échange devient trop inégalitaire.
    Le Rex serait un don (d'où viendra-t-il?) et le don, d'après Marcel Mauss, exprime toujours une supériorité du donateur à l'égard de celui qui reçoit, ce qui crée une dépendance nettement plus importante que celle de l'échange contractualisé.
    fbosque>non, ce n'est pas un don mais bine un revenu. Il nous revient de droit par le capital humain accumulé par toutes les générations passées qui ne peut être réclamé en propre par l'un d'entre nous même s'il a du talent car, le même talent, sans ce capital humain accumulé depuis des générations aurait une moindre valeur. il ne s'agit pas d'un don mais d'un du.>

    3. il y a un aspect moral à l'égard de ceux qui "triment" toute leur vie, simplement parce que leur travail a une utilité sociale incontournable, je pense aux enseignants, personnels soignant, éducateurs, policiers, éboueurs, cheminots, commerçants, artisans…
    fbosque> C'est une simple erreur de calcul ! vous vous croyez trimer pour les autres mais sans la valorisation en monnaie du besoin des autres, vous ne trimerez plus car ils ne pourront pas se procurer ce que vous produisez faute de disposer de monnaie. Notre problème aujourd'hui, ce n'est pas de remplir les magasins, ils sont pleins, mais plutôt de les vider. Un revenu de base, indexé sur la production de la nation, versé à tous les citoyens sans condition aucune, rendrait durable la solvabilité de la demande et permettrait à nos entreprises locales de retrouver des clients ! Cela serait un facteur de cohésion sociale et réduirait la complexité et les coûts de la redistribution actuelle.>

    4. il y a aussi une question d'identité sociale : "*que faites-vous comme métier ? *Revenu d'existence !"
    fbosque> là aussi, vous ne prenez en compte que l'activité marchande rémunérée en monnaie. Vous oubliez toutes les activités non marchande non rémunérées en monnaie… Pourtant, elles seraient dignes de notre reconnaissance sociale ! Elles représentent aujourd'hui , si on devait les monétiser, le double du secteur privé et public réunis.>

    En fait je crois que la première chose à faire serait déjà d'envisager de vraiment partager le travail existant : en gros le nombre global d'heures travaillées divisé par le nombre d'actifs. Ce n'est pas pour rien que M. Rocard et P. Larroutouru défendent la semaine de travail de 32h.
    fbosque> la baisse du temps de travail ne nous fait pas sortir de cette société de production ou un humain n'est vu que par le fait qu'il est une prothèse à vie à l’appareil de production comme d'ailleurs la nature est devenue son unique support . nous voulons plus qu'un aménagement de nos condition de travail, nous voulons la fin du travail "forcé", de ce chantage à la faim, qui fait qu'aujourd'hui nous sommes obligé de travailler pour produire des choses accessoires alors que nous pourrions ne produire que des choses nécessaires à la vie. Il ne s'agit pas d’empêcher ceux qui veulent produire de l'inutile de le faire, s'ils le veulent, mais de donner à ceux qui ne veulent produire que l'essentiel de le choisir.>

    Enfin, petit trait d'humour, je suis certain que bon nombre de ceux qui militent pour le Rex, pour en connaître quelques uns, font des semaines de 50 heures, voire plus, pas du tout prêts à lâcher la moindre parcelle de ce qui les passionne, se sentant aussi indispensables… Il faudrait peut-être commencer par là…" Pierre Thomé
    fbosque>25 ans de directions d'entreprise, dont 15 au sein de l'économie sociale et solidaire, et 10 en tant que gérant d'une entreprise adaptée pour personnes handicapées devenues aujourd'hui une coopérative ouvrière, m'ont démontré qu'au delà de quelques heures à gagner par jour, la production de valeur ne se partage pas et, malheureusement, avec les technosciences se phénomène ne fera que s’amplifier. Nous devons libérer les humains du travail forcé et leur rendre la liberté de choir une activité non pas pour avoir un revenu mais parce que il en auront déjà un.. A eux ensuite de savoir ensuite comment ils veulent partager leur temps de vie limité entre le secteur marchand et non marchand.
    Bien à vous, Frédéric

  2. Pierre Thomé dit :

    Extraits du point de vue de Denis Clerc (fondateur d'Alternatives économiques) mail du 24 fév. 2013 :
    "Je constate que cette (mauvaise) idée du revenu d'existence réapparaît chaque fois que le chômage remonte : comme si la tragédie des uns pouvait justifier des propositions qui aboutiraient à un immense gaspillage d'argent public. Notre problème est simple : comment renforcer la solidarité face à l'épreuve ? Il y a bien d'autres propositions pour y parvenir (le prochain rapport de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusions sociale – ONPES – que j'ai assez largement écrit avance un certain nombre de pistes dans ce sens) : augmenter sensiblement les minima sociaux, améliorer l'effet redistributif des prestations sociales, faire des emplois aidés de meilleurs tremplins vers l'emploi, réduire la durée du travail en la couplant avec une taxe carbone se substituant aux cotisations sociales non contributives (autres que prestations familiales et assurance maladie) pour que la réduction du nombre d'heures de travail ne soit pas accompagnée d'une hausse du coût du travail ou d'une baisse du revenu d'activité des salariés, etc. Comme tu le vois, je n'ai pas changé d'avis sur la question du revenu d'existence depuis 2003 : http://genepi.blog.lemonde.fr/files/2013/02/REX-C
    Je te joins aussi un texte en hommage à Philippe Van Parijs, en fait un bon copain; le co-auteur, qui a participé à l'écriture du "Repères" sur "L'allocation universelle", me disait récemment, en réaction à mon texte, qu'ils avaient l'un et l'autre abandonné cette piste, persuadés qu'elle relevait davantage d'un jeu intellectuel que d'une réforme envisageable : http://genepi.blog.lemonde.fr/files/2013/02/Van-P

  3. philippe michel dit :

    si j'ai bien saisi ce systeme de r.i.e, je pense, pour repondre au trait d'humour de frederic, qui nous cite quelques une de ses relations travaillant 50h/semaine et pas du tout pretes a lacher " la moindre parcelle de ce qui les passionne " que l'obtention d'un " fond de caisse" ne nuiera en rien au sentiment qu'ils ont d'etre indispensable.ou jme trompe?

  4. philippe michel dit :

    trait d'humour de pierre, voulais je dire…

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