Voiture électrique: ne pas prendre des vessies pour des lanternes !

Observatoire du nucléaire   CommuniquéVendredi 4 avril 2014

voiture-nucleaire.jpg (13806 octets)BlueCUB (suite) : l’Observatoire du nucléaire conteste que la voiture électrique soit “moins polluante” que la voiture thermique

La voiture électrique sert cyniquement à délocaliser la pollution au profit de catégories urbaines aisées et au détriment de régions et de populations éloignées.
L’Observatoire du nucléaire se félicite de la décision claire du Jury de déontologie publicitaire qui lui a donné raison mercredi 2 avril 2014 en reconnaissant que la voiture électrique – en l’occurrence les BlueCUB – ne pouvait être présentée comme “écologique”.
Pour autant, l’Observatoire du nucléaire conteste formellement l’affirmation du Jury de déontologie publicitaire selon lequel la voiture électrique serait “moins polluante” que la voiture thermique : les deux sont également nocives pour l’environnement et la santé publique.  C’est d’ailleurs ce qui ressort d’une étude très approfondie de l’ADEME (*), qui montre par exemple que la voiture électrique consomme plus d’énergie jusqu’à 40 000 km, les performances étant comparables seulement à partir de 100 000 km.
On note aussi que “à cause notamment des matériaux nécessaires à la fabrication de la batterie, le véhicule électrique possède un bilan supérieur au véhicule thermique concernant les émissions de particules.”  Finalement, la voiture électrique sert surtout, cyniquement, à délocaliser la pollution. Par exemple :
En France, l’électricité est à 75% d’origine nucléaire, ce qui entraîne :
– des contaminations dramatiques autour des mines d’uranium, en particulier au Niger, bien loin des villes françaises où circulent les voitures électriques
– des rejets radioactifs et chimiques dans l’air et dans l’eau autour des centrales, situées pour la plupart en zones rurales
– la production de déchets nucléaires entassés dans des sites de stockage situées en zones déshéritées très loin des centres urbains.
Par ailleurs, les batteries des voitures électriques, en particulier celles de M. Bolloré utilisent du lithium dont l’extraction est cause de graves pollutions de l’environnement en particulier en Bolivie où est anéantie la vie paisible de populations indiennes installées depuis des siècles.
On peut donc conclure que la voiture électrique est tout aussi nocive pour l’environnement que la voiture thermique, et qu’elle permet en outre à des populations urbaines privilégiées de se déplacer en prétendant abusivement “ne pas polluer” et en reportant les conséquences sur des populations éloignées. C’est le comble du cynisme.
(*) https://www.actu-environnement.com/ae/news/vehicule-thermique-ou-electrique-quid-du-plus-vertueux-20108.php4
Rappels importants :
1) L’Observatoire du nucléaire ne fait en aucun cas la promotion de la voiture thermique (essence ou diesel) qui est elle-même une calamité environnementale. Il s’agit par contre de contester le fait que la voiture électrique soit “propre”, “écologique”, ou “moins polluante que la voiture thermique”.
2) L’Observatoire du nucléaire n’entend pas “interdire” de se déplacer en automobile (ce qui doit cependant être le cas seulement lorsqu’on ne peut pas faire autrement), il conteste le fait de prétendre que ce genre de déplacement est “écologique” alors qu’il est en réalité très polluant.
 

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  1. 11 avril 2014

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