La Taxe Robin des Bois soutenue par 1 000 économistes !

En gros, l’idée de la taxe Robin des bois, c’est qu’une minuscule taxe sur la finance mondiale pourrait générer des revenus colossaux pour lutter contre la pauvreté, contre le changement climatique, contre des maladies qui tuent chaque année des millions de personnes alors qu’on sait comment les soigner. Des milliards d’euros pour financer l’éducation, l’accès à l’eau, à la nourriture et aux soins élémentaires. Une taxe toute petite mais qui servira aussi à décourager la spéculation en partie responsable de la crise financière. Découvrez le site de la Taxe Robin des Bois !
Une taxe d’au moins 0,05% sur les transactions financières permettrait de lever environ 20 milliards d’euros chaque année en France, 220 milliards en Europe, et autant aux États-Unis.
Actualité: Un millier d’économistes, de 53 pays, dont une centaine de français, ont écrit aux Ministres des Finances du G20 pour exiger la mise en place d’une taxe sur les transactions financières afin de lutter contre la pauvreté, le changement climatique et soutenir les populations frappées par la crise économique.
Cette lettre a été remise aux Ministres du G20 réunis ce vendredi à Washington ainsi qu’à Bill Gates à qui le G20 a confié une mission sur les financements innovants.
« Les économistes ont la réputation de ne pouvoir s’accorder sur aucun sujet, le fait qu’un millier d’entre eux soutiennent la Taxe Robin des Bois est donc d’autant plus exceptionnel. Si le G20 ne veut pas écouter les militants, il doit au moins écouter tous ces économistes » souligne Sébastien Fourmy, d’Oxfam France.
Ces économistes, parmi lesquels des noms aussi prestigieux que les Prix Nobel Joseph Stiglitz et Paul Krugman, ou encore Jeffrey Sachs (photo), directeur de l’Earth Institute et conseiller spécial de Ban Ki Moon, qui rejoignent ainsi le nombre croissant de soutiens à la taxe sur les transactions financières.

Texte de la lettre:

Chers Ministres des Finances du G20, cher Bill Gates,
Nous nous adressons à vous car la taxe sur les transactions financières est actuellement portée par un élan mondial et constitue une priorité de la présidence française du G20.
Cette idée a fait son chemin. La crise financière nous a montré les dangers d’une absence de réglementation de la finance, et le lien entre le secteur financier et la société a été rompu. Il est temps non seulement de réparer ce lien, mais également que le secteur financier rende un peu de ce qu’il a pris à la société.
Même à des taux très bas de 0,05% ou moins, cette taxe pourrait collecter des centaines de milliards de dollars chaque année et tempérer les excès spéculatifs. Le Royaume-Uni prélève déjà une taxe sur les transactions sur titre de 0,5%, c’est-à-dire dix fois ce taux, sans entamer outre mesure la compétitivité de la City de Londres.
Cet argent est de toute urgence nécessaire pour financer les services publics comme la santé, l’éducation et l’accès à l’eau potable aux niveaux mondial et national et pour s’attaquer au défi du changement climatique.
Étant donné l’automatisation des paiements, cette taxe est techniquement réalisable.
Elle est moralement juste.
Nous vous demandons de mettre en oeuvre cette TTF de toute urgence.
Cordialement.

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