Grippe porcine, grippe aviaire, désastre de l'industrie de la viande…

Voici une nouvelle vague: une pandémie présentée comme très grave, etc. Une musique déjà jouée avec la grippe aviaire, le SRAS, etc. Il est temps de regarder les vraies causes de ces pandémies, les intérêts économiques qui sont en jeu, les responsabilités humaines ! 
Je vous incite à lire le dossier ci-dessous, rédigé par le collectif GRAIN.ORG: il est édifiant !
Interpellons les responsables de ces désastres, et demandons leur des comptes ! Ne laissons pas se répéter les mêmes scandales, avec toujours les paysans et les citoyens lésés et de grosses multinationales qui s’en mettent plein les poches se moquant de toute responsabilité. Avons-nous oublié l’usine Bophal, en Inde ?
Yves MICHEL
Nouveautés de GRAIN Avril 2009 https://www.grain.org/articles/?id=50
UN SYSTEME ALIMENTAIRE QUI TUE : LA PESTE PORCINE, DERNIER FLEAU DE L’INDUSTRIE DE LA VIANDE
Le Mexique assiste à une répétition infernale de l’histoire de la grippe aviaire asiatique, mais à une échelle encore plus tragique. Une fois de plus, la réponse officielle arrive trop tard et entachée de mensonges. Une fois de plus, l’industrie mondiale de la viande est au centre de l’histoire, s’obstinant à nier toute responsabilité, alors que le poids de l’évidence concernant son rôle ne cesse de s’accroître. Cinq ans après le début de la crise de grippe aviaire H5N1 et après cinq ans aussi d’une stratégie mondiale contre les pandémies de grippe coordonnée par l’Organisation mondiale de la santé (l’OMC ou WHO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le monde chancelle sous les coups d’un nouveau désastre, la grippe porcine. La stratégie mondiale a échoué et doit être remplacée par un nouveau système de santé publique qui puisse inspirer confiance au public.
Ce que nous savons de la situation au Mexique, c’est que, officiellement, plus de 150 personnes sont mortes d’une nouvelle souche de grippe porcine qui est en fait un cocktail génétique de plusieurs souches de virus de grippe : grippe porcine, grippe aviaire et grippe humaine. Celle-ci a évolué en une forme qui se transmet facilement d’humain à humain et qui peut tuer des gens en parfaire santé. Nous ne savons pas exactement où ont eu lieu cette recombinaison et cette évolution, mais il semble évident qu’il faut chercher du côté des élevages industriels mexicains et américains. [1]
Cela fait des années que les experts avertissent que le développement des grandes fermes d’élevage industriel en Amérique du Nord ont créé un foyer idéal pour que puissent émerger et se répandre de nouvelles souches de grippe extrêmement virulentes. « Parce que les élevages fortement concentrés ont tendance à rassembler d’importants groupes d’animaux sur une surface réduite, ils facilitent la transmission et le mélange des virus », expliquaient des scientifiques de l’agence nationale des instituts de santé publique américaine (NIH). [2] Trois ans plus tôt, Science Magazine avait sonné l’alarme en montrant que la taille croissante des élevages industriels  et l’usage répandu des vaccins qui y est fait accéléraient le rythme d’évolution de la grippe porcine. [3]C’est la même chose avec la grippe aviaire : l’espace surpeuplé et les conditions insalubres  qui règnent dans ces élevages permettent au virus de se recombiner et de prendre de nouvelles formes très aisément. Quand on en est à ce stade, la  centralisation inhérente à l’industrie garantit que la maladie est disséminée partout, par l’intermédiaire des matières fécales, de la nourriture animale, de l’eau ou même des bottes des ouvriers. [4] Et pourtant, si l’on en croit les centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), «  il n’existe pas de système national officiel de surveillance pour déterminer quels sont les virus les plus répandus dans la population porcine américaine.” [5] La situation est la même au Mexique.
LES COMMUNAUTES A L’EPICENTRE
Ce que nous savons encore à propos de l’épidémie de grippe porcine mexicaine est que la communauté de La Gloria dans l’état de Veracruz a désespérément essayé d’obtenir une réaction des autorités face à l’étrange maladie respiratoire qui les a sévèrement affectés ces derniers mois. Les résidents sont absolument convaincus que leur maladie est liée à la pollution provoquée par la grande ferme porcine récemment installée dans leur communauté par Granja Carroll, une filiale de la société américaine Smithfield Foods, le plus grand producteur de porc mondial.
Après les innombrables essais de la communauté pour obtenir l’aide des autorités — essais qui ont mené certains leaders locaux en prison et provoqué des menaces de mort contre ceux qui osaient critiquer l’élevage de Smithfield — les autorités sanitaires locales ont finalement décidé de faire une enquête vers la fin de 2008. Les tests ont révélé que plus de 60% de cette communauté de 3 000 personnes souffraient d’une maladie respiratoire, mais le nom de la maladie n’a pas été officiellement confirmé. Smithfield nie toute connection avec ses activités. C’est seulement le 27 avril 2009, quelques jours après l’annonce officielle par le gouvernement fédéral de l’épidémie de grippe porcine, que l’information est sortie dans la presse, révélant que le premier cas de grippe porcine diagnostiqué dans le pays avait été le 2 avril 2009 celui d’un petit garçon de 4 ans appartenant à la communauté de La Gloria. Le ministre de la Santé du Mexique déclare que l’échantillon prélevé sur l’enfant est le seul parmi les échantillons prélevés sur la communauté qui ait été retenu par les autorités mexicaines et envoyé pour être testé en laboratoire. Ce test a ensuite confirmé qu’il s’agissait bien de grippe porcine. [6] Tout cela malgré le fait qu’une société américaine privée d’évaluation des risques, Veratect, avait, au début du mois d’avril 2009, avisé les responsables régionaux de l’OMC de l’occurrence de la maladie respiratoire grave qui sévissait à La Gloria. [7]
Le 4 avril 2009, le quotidien mexicain La Jornada a publié un article sur la lutte de la communauté de La Gloria, avec la photo d’un jeune garçon qui tient une pancarte avec le dessin d’un cochon barré d’une croix et la légende  « Attention, danger : Carrolls Farm » écrite en espagnol. [8]
Pour ce qui est des pandémies de grippe en général, nous savons que la proximité d’élevages intensifs de porcs et d’élevages de volailles augmente les risques de recombinaison virale et l’émergence de nouvelles souches virulentes de grippe. En Indonésie par exemple, on sait que les porcs vivant près d’un élevage de volailles ont des taux importants d’infection au H5N1, la variante mortelle de la grippe aviaire. [9] Des scientifiques du NIH avertissent que « l’augmentation  du nombre d’installations porcines voisines d’installations aviaires pourrait faciliter l’évolution de la prochaine pandémie.” [10]
On n’en a guère entendu parler,  mais la région avoisinante de La Gloria compte de nombreuses élevages de volailles intensifs. Récemment, en septembre 2008, une épidémie de grippe aviaire a éclaté parmi les volailles de la région. A l’époque, les autorités vétérinaires ont assuré le public qu’il s’agissait seulement d’une souche peu pathogène qui n’affecte que les oiseaux de basse-cour. Mais grâce à la divulgation faite par Marco Antonio Núñez, le président de la Commission pour l’environnement de l’état de Veracruz, nous savons désormais qu’il y a eu une autre épidémie de grippe aviaire à environ 50 km de La Gloria, dans un élevage industriel appartenant à Granjas Bachoco, la plus grande entreprise de volailles du Mexique. Cette épidémie n’a pas été révélée parce qu’on craignait les conséquences que cela pourrait provoquer pour les exportations mexicaines. [11]
Il faut noter ici que l’un des ingrédients courants de l’alimentation animale industrielle est ce qu’on appelle les «  déchets de volaille », c’est-à-dire un mélange de tout ce qu’on peut trouver sur le sol des élevages intensifs : matières fécales, plumes, litière, etc.
Peut-on concevoir situation plus idéale pour l’émergence d’un virus grippal pandémique qu’une région rurale pauvre, pleine d’élevages industriels appartenant à des sociétés transnationales qui n’ont rien à faire du bien-être de la population locale ? Les résidents de La Gloria essaient depuis des années de lutter contre la ferme Smithfield. Ils ont, des mois durant, tenté d’amener les autorités à agir face à l’étrange maladie qui les frappait. On les a ignorés. Le radar  du système mondial de surveillance des maladies émergentes de l’OMC n’a pas enregistré le moindre signal. Pas plus que les épidémies de grippe aviaire de Veracruz n’ont déclenché de réaction du système mondial d’alerte précoce pour les maladies de l’OIE. Ce n’est que grâce à sources privées et de façon désordonnée que la vérité a pu éclater. [12] Et c’est ce qu’on appelle la surveillance mondiale !
LA MAUVAISE FOI DES GRANDES SOCIETES
Ce n’est pas la première fois, et ce n’est sans doute pas la dernière, que les agro-industriels dissimulent des épisodes de maladies infectieuses, mettant ainsi des vies en péril. C’est la nature même de leurs activités. En Roumanie il y a quelques années, Smithfield a interdit aux autorités locales d’entrer dans ses élevages porcins, après les plaintes des résidents à propos de l’odeur pestilentielle provenant des centaines de charognes de porcs laissées à pourrir pendant plusieurs jours. « Nos médecins n’ont pas eu accès aux fermes de la [société] américaine pour pouvoir effectuer leurs inspections de routine », a déclaré Csaba Daroczi, directeur-adjoint des services vétérinaires et d’hygiène de Timisoara. « Chaque fois qu’ils ont essayé, ils ont été repoussés par les gardiens. Smithfield propose que nous signions un accord qui nous obligerait à les prévenir trois jours à l’avance avant toute inspection.” [13] L’information a fini par émerger que Smithfield avait étouffé l’information sur un épisode majeur de grippe porcine classique ayant sévi dans ses fermes en Roumanie. [14]
En Indonésie, où les gens meurent encore de la grippe aviaire et d’où de nombreux experts pensent que viendra  le prochain virus pandémique, les autorités ne peuvent toujours pas entrer sans permission dans les grands élevages industriels. [15] Au Mexique, les autorités ont repoussé les demandes d’enquête sur La Granja Carroll et accusé les résidents de La Gloria de propager l’infection parce qu’ils « utilisent des remèdes de grand-mère, plutôt que d’aller dans les centres de soins pour soigner leur grippe.” [16]
Les élevages industriels sont de véritables bombes à retardement pour les épidémies mondiales. Et pourtant, il n’existe toujours pas de programmes qui permettent d’y faire face, ni même de programmes indépendants de surveillance des maladies. Personne parmi les gens haut placés ne semble s’en soucier et ce n’est sans doute pas un hasard que ces fermes soient souvent situées parmi les communautés les plus pauvres, qui paient très cher pour faire entendre la vérité. Pis encore, nous dépendons tellement de ce système aux limites de l’explosion pour une bonne part de notre alimentation que la tâche principale des agences gouvernementales de sécurité alimentaire semble être désormais de calmer les peurs et de s’assurer que les gens continuent à manger. Smithfield est déjà au bord de la faillite et était la semaine dernière en train de négocier sa reprise avec la plus grosse entreprise d’agroalimentaire de Chine, COFCO. [17]
Entre temps, l’industrie pharmaceutique fait fortune avec la crise. Le gouvernement des Etats-Unis a déjà fait une exception d’urgence dans son système d’autorisation pour permettre de traiter les malades de la grippe avec des antiviraux comme Tamiflu et Relaxin plus largement que cela n’était prévu. Excellente nouvelle pour Roche, Gilead et Glaxo Smithkline qui détiennent le monopole sur ces médicaments. Mais chose encore plus importante, une nuée de petits producteurs de vaccins comme Biocryst et Novavax voient la valeur de leurs actions crever le plafond. [18] Novavax essaie de convaincre à la fois le CDC et le gouvernement mexicain qu’il est capable de fournir un vaccin contre la grippe porcine dans un délai de 12 semaines, si les règlements encadrant les tests restent souples.
C’EST UN CHANGEMENT PROFOND QU’IL NOUS FAUT
Il est évident que le système mondial de résolution des problèmes de santé provoqués par l’industrie alimentaire  transnationale marche sur la tête : Le système de surveillance est fichu, les services vétérinaires et ceux de santé publique qui sont en première ligne cafouillent et l’autorité est passée au secteur privé qui a tout intérêt à maintenir le statu quo. En attendant, on recommande aux gens de rester chez eux et de croiser les doigts en attendant le Tamiflu ou un nouveau vaccin éventuel auquel ils n’auront peut-être même pas accès. La situation n’est pas tolérable. Il faut bouleverser les choses. Et agir dès aujourd’hui.
Pour ce qui est de l’épidémie de grippe porcine au Mexique, le changement peut être immédiat : il pourrait consister en une enquête transparente, exhaustive et indépendante sur les élevages de volailles dans l’état de Veracruz, dans le pays tout entier et dans toute l’Amérique du Nord. Le peuple mexicain doit connaître la source du problème afin de pouvoir prendre les mesures adéquates pour couper l’épidémie à la racine et s’assurer que le problème ne se reproduise plus.
Au niveau international, l’expansion des élevages industriels doit cesser et faire machine arrière. Ces fermes sont des foyers de pandémies et continueront à l’être tant qu’elles existeront. Il ne sert probablement à rien de réclamer un changement complet de la stratégie mondiale menée par l’OMC. En effet, l’expérience de la grippe aviaire montre que ni l’OMC ni l’OIE, ni la plupart des gouvernements ne sont disposés à être fermes avec l’agriculture industrielle. Une fois de plus, ce sont les citoyens qui vont devoir réagir et se protéger eux-mêmes. Partout dans le monde, des milliers de communautés luttent contre les élevages industriels. Ce sont ces communautés qui sont en première ligne de la prévention contre la pandémie. Ce dont nous avons besoin à présent, c’est de transformer ces luttes locales contre les élevages industriels en un vaste mouvement mondial pour abolir ce système d’élevage.
Mais le désastre de la grippe porcine au Mexique révèle également un problème de santé publique plus vaste : Les menaces pour la sécurité des consommateurs qui font partie intégrante de notre système alimentaire industriel sont exacerbées par une tendance générale à privatiser complètement les soins de santé, ce qui a réduit à néant la capacité des systèmes publics à apporter des réponses adéquates en cas de crise, et par des politiques encourageant les migrations vers des mégalopoles où les politiques de santé publique et d’assainissement sont déplorables. (L’épidémie de grippe porcine a frappé Mexico, une métropole de plus de 20 millions d’habitants, précisément au moment où le gouvernement a coupé l’approvisionnement en eau d’une bonne partie de la population, en particulier les quartiers les plus pauvres.) Le fait que la surveillance des épidémies soit confiée à des cabinets-conseils privés, que les gouvernements et les agences des Nations Unies puissent garder le silence et ne pas divulguer l’information, que nous soyons obligés de dépendre d’une poignées d’entreprises pharmaceutiques  pour soulager nos souffrances, avec des produits certes brevetés mais seulement à moitié testés, devraient nous indiquer que rien ne va plus. Ce n’est pas seulement de nourriture que nous avons besoin, mais de systèmes de santé publique qui aient un véritable agenda public et soient responsables devant le public.
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LECTURES COMPLÉMENTAIRES :
Silvia Ribeiro, “Epidemia de lucro,” La Jornada, 28 April 2009: https://www.jornada.unam.mx/2009/04/28/index.php?section=opinion&article=020a1pol
Edward Hammond, Indonesia fights to change WHO rules on flu vaccines, Seedling, April 2009: https://www.grain.org/seedling/?id=593
Mike Davis, The swine flu crisis lays bare the meat industry’s monstrous power, The Guardian, 27 April 2009: https://www.guardian.co.uk/commentisfree/2009/apr/27/swine-flu-mexico-health
R G Wallace, “The Agro-Industrial Roots of Swine Flu H1N1,” 26 April 2009

The Agro-Industrial Roots of Swine Flu H1N1


GRAIN, “Bird flu in eastern India: another senseless slaughter”, Against the grain, February 2008, https://www.grain.org/articles/?id=35 (Disponible bientôt en français)
GRAIN, “Germ warfare – Livestock disease, public health and the military–industrial complex”, Seedling, January 2008, https://www.grain.org/seedling/?id=533 (Disponible bientôt en français)
GRAIN, “Viral times – The politics of emerging global animal diseases”, Seedling, January 2008, https://www.grain.org/seedling/?id=532 (Disponible bientôt en français)
GRAIN, “La grippe aviaire: une aubaine pour ‘Big Chicken'”, A contre-courant, mars 2007, https://www.grain.org/articles/?id=24 (aussi disponible en Bahasa Indonesia)
GRAIN, “Grippe aviaire: une réponse mondiale imposée d’en haut”, A contre-courant, avril 2006, https://www.grain.org/articles/?id=15
GRAIN, “Qui est le dindon de la farce ?”, Les rapports de GRAIN, février 2006, https://www.grain.org/briefings/?id=195
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RÉFÉRENCES
[1] L’industrie du porc mexicaine, comme son équivalent américain, ne veut pas qu’on appelle la maladie “grippe porcine”, sous prétexte que celle-ci n’est pas transmise par les porcs, mais directement de personne à personne. (Leur préoccupation majeure est bien sûr le marché du porc qui est en train de s’écrouler à cause de l’image négative qui lui est associée) Certains responsables mexicains, comme le Gouverneur de Veracruz, disent aux gens que le virus est venu de Chine, quoiqu’il n’y ait aucune évidence qui soutienne cette thèse.
[2] Mary J. Gilchrist, Christina Greko, David B. Wallinga, George W. Beran, David G. Riley and Peter S. Thorne, “The Potential Role of CAFOs in Infectious Disease Epidemics and Antibiotic Resistance,” Journal of Environmental Health Perspectives, 14 November 2006.
[3] Bernice Wuethrich, “Chasing the Fickle Swine Flu”, Science, Vol. 299, 2003
[4] Pro-poor Livestock Policy Initiative, “Industrial Livestock Production and Global Health Risks,” FAO, 2007: https://www.fao.org/ag/againfo/programmes/en/pplpi/docarc/pb_hpaiindustrialrisks.html
[5] CDC, April 21, 2009 / 58 (Dispatch);1-3: https://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/mm58d0421a1.htm
[6] Andrés T. Morales, “Cerco sanitario en Perote, tras muerte en marzo de bebé por gripe porcina,” La Jornada, 28 April 2009:  https://www.jornada.unam.mx/2009/04/28/index.php?section=politica&article=012n2pol; Tracy Wilkinson and Cecilia Sánchez, “Mexico tries to focus on source of infection,” Los Angeles Times, April 28, 2009.
[7] Dudley Althaus, “World’s queries have no answers,” Houston Chronicle, 27 April 2009.
[8] Andrés Timoteo, “Alerta epidemiológica en Perote por brote de males respiratorios,” La Jornada, 4 April 2009.
[9] David Cyranoski, “Bird flu spreads among Java’s pigs,” Nature 435, 26 May 2005.
[10] Mary J. Gilchrist, Christina Greko, David B. Wallinga, George W. Beran, David G. Riley and Peter S. Thorne, “The Potential Role of CAFOs in Infectious Disease Epidemics and Antibiotic Resistance,” Journal of Environmental Health Perspectives, 14 November 2006.
[11] Piden cerco sanitario ante epidemia, SPI/ElGolfo.Info, 24 April 2009: https://www.elgolfo.info/web/lo-mas-nuevo/37017-piden-cerco-sanitario-ante-epidemia-.html
[12] Tom Philpott first broadcast the possible connection between the swine flu outbreak and the Smithfield operation in Veracruz from his US-based blog on 25 April 2009: https://www.grist.org/article/2009-04-25-swine-flu-smithfield/
[13] Mirel Bran: “Swine Plague: Romania Criticizes American Group’s Attitude”, Le Monde, 15 August
2007, translated by Leslie Thatcher (Truthout).
[14] GRAIN, “Viral times – The politics of emerging global animal diseases”, Seedling, January 2008
[15] See “Box 2. Bird flu in Indonesia and Vietnam” (by GRAIN) in Edward Hammond, “Indonesia fights to change WHO rules on flu vaccines,” Seedling, April 2009: https://www.grain.org/seedling/?id=593
[16] “Afectados por extraña enfermedad, 60% de pobladores de La Gloria,” La Jornada 27 April 2009: https://www.lajornadasanluis.com.mx/2009/04/27/pol15.php
[17] “Is Smithfield on the market?”, Farming UK, 26 April 2009.
[18] “Smaller drug firms gaining from swine flu,” Reuters, 27 April 2009: https://www.reuters.com/article/pressReleasesMolt/idUSTRE53Q5P620090427
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29-04-2009
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Pas de réponses

  1. Ecologist dit :

    AgWatch
    http://www.foodandwaterwatch.org/world/publications/worl... –
    Publié en été 2007
    à lire page 4
    multinationales
    La Pologne se mobilise contre le geant producteur de viande Smithfield
    Apres une expansion de sept annees en Pologne, les jours
    de gloire semblent être terminées pour Smithfield Foods.
    Les habitants, proche des usines de production de porcs,
    continuent de protester contre leur présence, et cette fois,
    les autorités locales semblent prendre au sérieux leurs
    plaintes.
    La multinationale americaine Smithfield, specialisee
    dans la production de viande de porc et de bœuf, a fait
    son apparition en Pologne en 1999. Grace a l’acquisition
    d’une societe polonaise, Prima Farm, le geant americain
    a pu acheter un certain nombre de fermes de l’ere com-
    muniste. Ce qui a permis a Smithfield de contourner la
    loi polonaise qui ne permettait pas l’achat par des acque-
    reurs etrangers de proprietes polonaises.
    Pendant plusieurs annees, Smithfield n’a cesse de
    se developper imposant aux paysans un système
    d’intégration verticale de la production, de la transforma-
    tion et de la distribution. Aujourd’hui, cette multinatio-
    nale possede environ 30 exploitations, produisant plus
    d’un million de porcs par an – ce qui represente environ 5
    pourcent de la production interieure de la Pologne.
    Des 1999, les citoyens se sont opposes a Smithfield en
    protestant et bloquant les rues pour empêcher les pay-
    sans sous contrat avec la société de passer. Ces actions
    ont permis de sensibiliser le public sur les méfaits envi-
    ronnementaux d’une telle production et attirer l’attention
    sur le malaise des habitants obligés de respirer l’air
    malsain dû aux effluents d’élevage de porcs. Les autorités
    locales ont enfin pris le parti des riverains.
    En 2003, les habitants du petit village de Wieckowice,
    dans l’ouest du pays, ont forme l’ Association Ecologique
    de Wieckowice, dont leur principal objectif a ete la ba-
    taille contre Smithfield. Les plaintes de l’association sur
    les effets nefastes des usines Smithfield en terme de sante
    publique ont ete repris par les médias de toute l’Europe
    et même dans quelques uns des principaux journaux
    americains.
    En fevrier 2007, les autorites locales ont demande aux
    citoyens de decider combien de porcs Smithfield pou-
    vait produire. Les citoyens se sont mis d’accord sur
    une production de 2’000 animaux alors que les chiffres
    actuels s’élèvent à 12 000 porcs. Alors que l’exploitation
    en question n’a pas été construite pour autant d’animaux,
    les citoyens sont persuadés que Smithfield opère dans
    l’illégalité. Les responsables de l’usine ne se sont mon-
    trés à aucune des réunions publiques. Smithfield semble
    même avoir l’intention d’agrandir l’usine pour produire
    27500 cochons. L’association citoyenne paraît déterminée
    pour empêcher que cela se fasse.
    On retrouve une histoire similaire à Sztynort Maly, près
    de Olsztyn, dans le nord-est du pays. Les habitants de
    cette région, en collaboration avec les autorités locales
    et l’Agence pour la Propriété Agricole, sont en train de
    prendre des mesures pour empêcher Prima Farm, sous-
    traitant de Smithfield, d’acquérir les restes d’une exploi-
    tation agricole, propriété de l’Etat, qui se trouve à seule-
    ment trois kilomères d’une réserve naturelle située dans
    le « Poumon Vert », une zone encore écologiquement
    préservée dans la région.
    Dans l’espoir d’empêcher Smithfield d’acquéir la ferme,
    l’Agence pour la Propriété Agricole a annulé une vente
    aux enchère qui était sensée avoir lieu en automne 2006.
    L’Agence est maintenant en train d’évaluer toutes les
    options légales possibles afin d’empêcher Smtihfield.de
    l’acquérir.
    L’opposition en Pologne n’est pas passée inaperçue aux
    responsables de l’empire Smithfield, qui ont déclaré
    publiquement leur préférence pour la Roumanie soulig-
    nant que les polonais ne semblent pas apprécier leurs
    méthodes de travail. Entre-temps, la Roumanie a accueilli
    la société américaine à bras ouverts. La terre et le travail
    sont bon marché dans ce pays, les autorités sont générale-
    ment favorables à des investissements de l’industrie
    agroalimentaire. Vu l’inexistence d’opposition citoyenne
    dans ce pays, la production industrielle de porcs a en effet
    un énorme potentiel de croissance.

  2. José dit :

    Blablabla, presse; Tv; radio, nous pourrions croire tout et n'importe quoi avec ce que l'on nous montre.
    Ne pourrions pas plutot nous demander si le gouvernement Americain n'est-il pas lui même responsable de cette pandémie…

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