Dette publique, chômage et énergies renouvelables: questions aux candidats aux législatives

Questions élaborées par le groupe 05 de l’association ATTAC:

  1. 1. Quelles solutions pour la réduire la dette publique des Etats ?

Selon les données de l’Insee, (cf. fichier Excel)
En 1980, les recettes de l’Etat représentaient 21,9% du PIB et les charges 22,0% soit un déficit de 0,1% du PIB,
En 2009, les recettes de l’Etat représentaient 15,3% du PIB et les charges 21,5%.
Sur 30 ans, les charges ont légèrement diminué en % du PIB mais les recettes ont reculé de 6,6 points. La baisse des recettes, qui s’est accélérée selon l’Insee depuis 2005, explique le déficit du budget de l’Etat qui a été supérieur à 6% du PIB en 2009 et 2010. Ce déficit creuse chaque année la dette publique. Toujours selon l’Insee, la part des charges d’intérêt de l’Etat est passée de 2,7% des recettes en 1980 à 13,4% en 2009.
Face à ces constats, êtes-vous favorable :

  • à une révision fondamentale de la fiscalité basée pour un impôt véritable progressif et la lutte sans merci contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux ?
  • à un audit citoyen de la dette de la France pour exclure de la dette actuelle, l’endettement illégitime (dette non souscrite pour l’intérêt commun et dette liée à des taux d’intérêt illégitime)

2. Quelles solutions pour réduire rapidement le chômage ?

Selon les études de l’OCDE, un taux de chômage minimum appelé NAIRU (Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment : cf. fichier Excel) est nécessaire pour éviter l’inflation. Ce taux est estimé par l’OCDE à environ 9% pour la France. L’OCDE estime en outre dans ces études et rapports que la déréglementation du marché du travail, la baisse des prélèvements sociaux et fiscaux et la réduction du taux de syndicalisation sont nécessaires pour faire baisser ce taux de chômage dit structurel.
Des économistes de plus en plus nombreux, dont le prix Nobel Joseph Stiglitz dans son livre « Quand le capitalisme perd la tête », conteste cette théorie. La baisse du chômage aux USA sans poussée inflationniste a contredit cette théorie.
Mais le taux de chômage structurel et les conseils de l’OCDE continuent d’orienter les politiques sociales et économiques des pays occidentaux.
Face aux échecs répétés des politiques néolibérales de l’emploi, êtes vous d’accord pour revoir ces croyances véhiculées par l’OCDE, lutter contre le dumping social et revenir à des politiques de relance respectueuses de l’environnement (ex. services dont les services publics) et des politiques de partage de l’emploi ?

3. Énergie : vous engagez-vous et avec quels financements publics sur :

–         La sortie du nucléaire, et à quelle échéance ?
–         Les énergies renouvelables : (objectifs précis) ?
–         Une interdiction totale de l’exploitation des gaz et huiles de schiste ?
–         Les économies d’énergie (ferroutage, transports en commun, isolation des bâtiments…) ?

Pas de réponses

  1. Daniel Maniscalco - dit :

    Quelques réponses d'un citoyen !
    1) Réaliser un audit citoyen de la dette publique.
    Je crois que plusieurs états d'Amérique du Sud ont mis le doigt sur des contrats léonins qui ont été annulés.
    France Trésor qui gère la dette de l'état ne sait pas qui sont réellement les créanciers (la dette vendue sur le marché secondaire est assez floue sur le nom des créanciers réels de l'état). Y aurait-il une démarche à faire ?
    2) Financer les TPE et les PME par les monnaies complémentaires à l'euro pour répondre aux besoins non rentables ou non exploités par le système financier actuel.
    Augmenter les revenus des salariés comme le propose Paul Jorion par les monnaies complémentaires
    Valoriser les métiers actuels qui recherchent du personnel et créer de nouvelles professions.
    3) Economiser l'énergie par l'éco-construction et l'éco-rénovation (un marché d'avenir à financer)
    Exploiter les technologies propres et alternatives : J'ai vu qu'il existe de nombreuses solutions d'energies renouvelables (il faut simplement créer un modèle économique qui leur conviennent et définir "ou mettre le compteur" comme disait JPMorgan à Nikola Tesla au début du 20ème siècle.
    Bien sûr, en respectant le client et sa capacité financière à payer le juste prix.
    Et vous, Chères lectrices et lecteurs, quelles sont vos solutions proposées ?

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